Synopsis

Illinois, années 1980 une fin d’été Catherine Phillips est aux commandes d’une moissonneuse-batteuse, elle rencontre Gary Simmons un fermier du coin. Entre eux une romance amoureuse commence. Mais Catherine a pour véritable nom Weaver et est une agent du FBI. Elle cherche à s’infiltrer dans les mouvements suprémacistes de cette région après l’assassinat à Chicago d’un animateur radio juif et provocateur. Catherine pense que l’enquête fait fausse route en se focalisant sur Gary Simmons qui semble au-dessus de tout soupçon. Jusqu’au jour où Gary pour prouver son amour et ne rien lui cacher l’emmène à une chasse particulièrement ignoble et cruelle: La chasse au Noir.

CRITIQUE

Produit par Irwin Winkler, Costa-Gavras met en images un scénario de Joe Eszterhas qui a écrit la même année « Music box« . On retrouve la même efficacité dans le récit qui concilie le film à message et le polar.

Le film montre surtout que l’extrême droite aux Etats-unis est une nébuleuse complexe de petits groupes qui ne s’apprécient pas forcément entre eux et dont la seule idéologie commune est la domination du blanc sur le noir et le juif.
Elle gravite autour du commerce des armes et est ancrée dans les campagnes à majorité blanche qui paradoxalement rencontrent moins « leurs ennemis » que dans les zones urbaines.

Le film de Costa-Gavras s’attache surtout à montrer que l’horreur peut être à quelques mètres de chez nous et prendre l’apparence d’un bon père de famille propre sur lui, ce qui finalement est le plus angoissant du film.

Debra Winger est formidable en agent du FBI dans sa première mission d’infiltration qui mélange les sentiments et le travail.
Tom Berenger en farmer raciste mais si sexy est effectivement troublant.

La B.O. du film bénéficie de quelques morceaux de country sympathiques.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Gary Simmons a une petite fille et un garçon.Tous deux ont appris le bréviaire du parfait raciste et le récitent le soir avant de se coucher.

L’ANECDOTE

Joe Eszterhas écrira trois ans plus tard le fameux « Basic instinct » mis en scène par Paul Verhoeven. Il ne se remettra plus jamais véritablement de ce succès essayant en vain de renouer dans ce genre de polar sulfureux avec « Jade » ou « Sliver » mais à chaque fois ce fut une déception, et l’échec de « Showgirls » le mettra quasiment hors-jeu.

NOTE : 14/20

Video & Photo

1 videos 15 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *