Synopsis

Juin 1944 l’armée française est en pleine débâcle face à l’armée allemande et son contournement de la ligne Maginot. La septième compagnie se repli dans un bois face à la pression de l’armée allemande. 3 volontaires sont désignés pour tirer une ligne de téléphone à travers champs. Arrivés dans un cimetière alors que les trois hommes pensaient pouvoir jouir d’un repas et d’un repos, voici que les véhicules de l’armée allemande arrivent et les contraignent à fuir…

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CRITIQUE

Film gentiment antimilitariste.

Autant dire que le film a d’immenses défauts et quelques maigres qualités.
Robert Lamoureux n’est pas un cinéaste. Sa réalisation est sommaire sans le moindre rythme, sa photographie est très passable.

Il est meilleur scénariste et dialoguiste et a su trouver une distribution non pas exemplaire mais adaptée aux rôles.
Notamment Pierre Mondy en sous-off volontariste et Jean Lefebvre en simple soldat qui aurait eu vite abandonné les rangs s’il n’avait eu un chef tatillon. Ces deux là méritaient mieux que la carrière de cinéma qu’ils ont eu.

Là ou Robert Lamoureux est bon c’est dans les apartés de la guerre. Les scènes où les soldats racontent leur vie civile, où se moquent les uns des autres, et les scènes de scoutisme dans la forêt de Machecoul au bord du lac.

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Robert Lamoureux parvient aussi à dessiner le portrait de quelques français plutôt bien troussés. L’épicier qui a déjà viré collabo, la veuve qui tient d’une main de fer sa bru dont l’homme est à la guerre, le paysan qui a fait 14/18 et se dit que les soldats français ont lâché prise bien vite…

Les scènes de guerre de la fin du film hautement improbables achèvent le spectateur bienveillant.

Pour le reste le film est un robinet d’eau tiède où l’ennui tel l’armée du IIIème Reich repousse une armée du rire en grande débâcle.

La musique de Henri Bourtayre a le mérite de laisser une petite marche qui s’insinue dans la tête du spectateur.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans une charrette nos trois soldats sont transportés par un paysan. Celui-ci leur demande ce qu’ils font dans le civil. L’occasion pour chacun de se moquer de l’autre. C’est aussi l’occasion pour le paysan de leur dire qu’à la précédente guerre ceux de sa génération se sont un peu mieux tenus face à l’ennemi.

L’ANECDOTE

Le film est un succès populaire. Le 3éme de cette année 1973 derrière « Les aventures de Rabbi Jacob » de Gérard Oury et « Mon nom est Personne » (« Il mio nomme è Nessuno« ) de Tonino Valerii. Deux suites découleront de ce premier opus. Aldo Maccione sera remplacé par Henri Guybet. « On a retrouvé la 7ème compagnie » et « La 7ème compagnie au clair de lune » tous deux réalisés aussi par Robert Lamoureux.

NOTE : 09/20

Video & Photo

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