Synopsis

Années 1890 Jack Beauregard doit prendre le bateau à la Nouvelle Orléans quitter les Etats-Unis pour une autre vie. Mais un contrat court sur sa tête. Un certain Sullivan qui fait du trafic d’or a tué le frère de Beauregard et envoie des tueurs pour le supprimer. Et puis il y a Personne un jeune qui admire les exploits de pistolero et de redresseur de torts de Jack Beauregard. Personne aimerait bien voir Jack Beauregard affronter la horde sauvage. Une troupe de 150 outlaws qui met en couple réglée la région…

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CRITIQUE

Avec ce film je suis vraiment dans l’embarras.

Dans l’ensemble c’est un film plaisant. Mais il est truffé de défauts et si je m’attache à regarder telle ou telle scène il y a toujours une référence à un film qui traîne quelque part, ou une citation, ou une allusion à… qu’à la fin ce petit jeu m’agace et je finis par me demander qu’elle est l’originalité de ce film.

On y retrouve notamment un peu de « Il était une fois dans l’ouest » (« C’era una volta il west« ) (1968) : la scène d’ouverture, les cache poussière la citation musicale; un peu de « On l’appelle Trinita » (Lo chiamavano Trinità« ) (1970): les scènes de saloon; un peu de « La horde sauvage » (« The wild bunch« ) (1969) ; la horde sauvage et le cimetière avec la tombe de Sam Peckinpah, mais aussi « La dame de Shangaï » (« The lady from Shangaï« ) (1947) de Orson Welles : la scène des miroirs de la fête foraine, et encore « …Et pour quelques dollars de plus » (« Per qualche dollaro in più« ) (1965) les trous de balles dans les chapeaux etc.. etc…

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Sergio Leone (producteur et initiateur du film) a l’idée de confronter le mythe du western américain interprété par Henry Fonda, au héros de la pantalonnade (issue de la comedia dell’arte) des « Trinita« , Terence Hill. L’un jouant du revolver, l’autre des baffes et des coups de pieds au cul. Le résultat est quand même en deçà des attentes.

Le film est un peu décousu et subit un vaste ventre mou à partir de l’arrivée de la horde sauvage dans la ville, pour se charger en dynamite, jusqu’à la fable du petit oiseau.
De plus des scènes en accéléré viennent altérer le film car elles sont plutôt mal foutues.
Le talent des acteurs ne peut rien y faire, pas plus que l’excellente musique de Ennio Morricone.

 

C’est le dernier film ambitieux du genre du western italien. Mais l’ambition ne fait pas la réussite. Les scènes de comédie sont ratées et plombent le film.
Heureusement quelques bonnes scènes parviennent à sauver le film du désastre. La dernière image du film étant aussi ce que peut ressentir le spectateur après avoir vu « Mon nom est Personne« .

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Jack Beauregard arrive sur une hauteur où se situe un cimetière. C’est là que Personne qui l’attend lui indique la tombe de son frère et qu’au loin chevauche la horde sauvage future confrontation de Jack Beauregard qui achèvera son oeuvre et le fera entrer dans la légende de l’ouest. Réunion de tous les ingrédients du film en une même scène belle et spectaculaire.

L’ANECDOTE

Le tournage s’est plutôt mal passé entre le producteur assez interventionniste (Sergio Leone) et son réalisateur (Tonino Valerii) et leur amitié en a pris un gros coup. A tel point que Sergio Leone tourne lui-même des scènes du film. Ce qui déplaît énormément à Tonino Valerii on peut le comprendre. Pour achever la fâcherie, sur les affiches du film italienne et étrangères, le nom de Sergio Leone apparaît en bien plus gros caractère que celui de Tonino Valerii.

NOTE : 12/20

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