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Synopsis

New York années 1970, un vieillard va au coffre de sa banque et y prend une boite qu’il remet une fois sorti dans la rue à un quidam qui le frôle. Puis il prend sa voiture mais une panne dans la quartier juif empêche toute circulation. Derrière lui dans une autre voiture un vieux juif énervé commence à l’invectiver. L’autre réplique et une insulte en allemand lui échappe. Les noms d’oiseaux fusent et la voiture de l’allemand finit par redémarrer. Une course poursuite s’engage entre l’allemand et le juif. Les deux véhicules finissent dans un camion d’essence. Les deux hommes sont morts brulés. L’allemand s’appelait Szell et était le frère d’un nazi recherché pour crime de guerre. A Paris, Henry Levy, le frère d’un jeune étudiant en histoire à l’université de Columbia et amateur de course de fond Thomas Babbington « Babe » Levy, semble tremper dans un complot étrange…

CRITIQUE

Comme « Les 3 jours du Condor » (« Three days of the Condor« ) (1975) de Sydney Pollack, « Marathon man » allie le triller et le film paranoïaque.
Mais à l’inverse des « 3 jours du Condor » qui commence en thriller et se poursuite en film paranoïaque, le film de John Schlesinger, débute comme un film paranoïaque et s’achève en thriller.

Si la toute fin qui est réécrite par Robert Towne est un tantinet décevante le tête à tête entre le tortionnaire nazi et sa victime dans une machinerie du réservoir de Central Park (aujourd’hui nommé Réservoir Jacqueline Kennedy Onassis), le reste du film est une grande réussite qui allie une histoire incroyablement prenante, une réalisation magistrale (l’agression de Henry Levy dans sa chambre d’hôtel) et un montage savant qui par son sens de l’ellipse contribue à aiguiser la curiosité du spectateur en le perdant sans le faire décrocher.
Le film introduit aussi des moments de tortures assez violents dont quelques métrages ont été retirés lors du montage.

Dustin Hoffman qui fait toujours beaucoup plus jeune que son âge véritable depuis « Le lauréat » (« The graduate« ) (1967) de Mike Nichols. L’acteur 38 ans en 1975 année du tournage, parvient toujours à nous convaincre qu’il à l’âge d’être un étudiant.
Laurence Olivier a la froideur et le sang froid du tortionnaire. Il parvient vraiment à faire peur sans le moindre artefact.
William Devane est quant à lui très bon en agent obscur et poisseux qui s’allie avec le mal.

La musique de Michael Small souligne le film avec une grande intelligence.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Evidemment la scène de torture où Szell s’attaque à la dentition de Babe. Difficilement supportable quand on déteste aller chez le dentiste.

L’ANECDOTE

Laurence Olivier a failli renoncer à son rôle, malade. Richar Widmark est sur les starting block pour le remplacer au pied levé. Finalement l’acteur britannique parvient à remplir son contrat.

NOTE : 16/20

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