Synopsis

Forêt amazonienne années 1990, une femme survole la forêt , puis prend la route et enfin la pirogue pour débarquer sous une pluie tropicale dans un petit village où un scientifique, le docteur Campbell fait des recherches. Elle c’est le docteur Rae Crane et elle vient ravitailler Campbell en matériel mais aussi lui donner un ultimatum sur ses recherches qui s’éternisent. Le professeur lui annonce qu’il a trouvé une molécule lui permettant de guérir le cancer, mais qu’après l’avoir synthétisé une fois, il n’arrive plus à le refaire…

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CRITIQUE

John McTiernan qui a participé avec Richard Donner « L’arme fatale » (« Lethal weapon« ) (1987) au renouveau du film d’action avec « Piège de cristal » (« Die hard« ) (1988), puis avec « A la poursuite d’Octobre Rouge » (« The hunt for Red October« ) (1990), décide pour ce film de déposer les armes et de parler écologie et de titiller la comédie romantique.
On ne l’attendait pas vraiment dans ces registres. C’est donc une surprise.

Si le propos est pertinent : la destruction de la forêt amazonienne par la mainmise capitaliste, les disparitions de tribus par déportation ou par maladies, le sujet n’est pas abordé suffisamment frontalement pour justifier sa pertinence dans le film.
Le résultat est un peu léger quand même.

Le propos est noyé dans un mix de buddy-movie, de comédie romantique et de film d’aventure qui parasite les bonnes intentions.

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Il est vrai que le couple Lorraine Bracco/Sean Connery fonctionne bien et rappelle parfois quelques grandes comédies des années 1950, mais l’aspect recherche scientifique est assez peu crédible, parfois cousue de film blanc, sans parler de la fin (l’anéantissement du village) par trop caricatural.

La maladresse du message écolo, et l’approximation scientifique sont malgré tout supplantées par le charisme incroyable de Sean Connery qui dans cette jungle semble comme un poisson dans l’eau, et par la prestation de Lorraine Bracco superbe emmerdeuse à lunettes… et quelles lunettes!

Les seconds rôles tenus par les brésiliens Elias Montero da Silva et Rodolfo De Alexandre sont suffisamment bien dessinés pour leur donner de l’épaisseur.

Enfin la musique de Jerry Goldsmith enlevé, lyrique et inspirée emballe le tout et permet au film de nous faire passer un moment agréable.

 


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le splendide et virtuose panoramique à 360° de la caméra au dessus de la canopée. John McTiernan montre qu’il est un des grands techniciens de Hollywood.

L’ANECDOTE

John McTiernan depuis « Basic » (2003) a dû mettre sa carrière hollywoodienne entre parenthèse pour des raisons judiciaires.
En effet lors du tournage de « Rollerball » (2002) il s’est trouvé en désaccord avec son producteur Charles Roven. Il embauche alors la star des détectives privés, Anthony Pellicano, au style de vie et aux méthodes mafieuses, pour connaître les intentions de Charles Roven.
Pellicano qui ne mégotait pas sur les moyens a mis en place des écoutes illégales.

En 2006 les ennuis commencent pour John McTiernan (victime collatérale) convoqué par la police dans le cadre de l’arrestation du détective privé Anthony Pellicano pour possession d’armes de guerres illégales, écoutes téléphoniques illégales, corruption, menaces et racket.
Tout a commencé avec Steven Seagal qui pour faire taire une journaliste du Los Angeles Times, Anita Busch, recrute Anthony Pellicano qui lui même recrute un homme de main Alexander Proctor. Ce dernier pour empêcher la journaliste de divulguer d’éventuelles liaisons de l’acteur avec la mafia, n’utilise pas moins que la menace de mort.

Proctor arrêté par la police dénonce son employeur qui lors d’une perquisition est pris la main dans le sac.
Sont épluchés les millions (ce n’est pas une erreur il s’agit bien de millions!) de pages de retranscriptions des écoutes téléphoniques mises en place par Anthony Pellicano durant ses années d’activité.  Stars hollywoodiennes mais surtout avocats de celles-ci tremblent des éventuels séismes de cette affaire.

Parmi ces stars, John McTiernan a la mauvaise idée de mentir au FBI qui très vite s’en aperçoit et le poursuit pour parjure.
John McTiernan tergiverse, puis cherche à négocier mais trop tard. Après des années de procédures il est condamné à la prison et purge sa peine de avril 2013 à février 2014 suivi d’une assignation à résidence.
Lessivé financièrement par les procès et le divorce avec sa femme il se déclare en faillite. John McTiernan compte se refaire en travaillant sur de futurs projets cinématographiques…
A suivre donc!

NOTE : 11/20

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