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Synopsis

Un soir à L.A. années 1980, après un rail de cocaïne une fille se jette du haut de l’immeuble où elle vit.  Le lendemain matin, le sergent Roger Murtaugh fête ses 50 ans. Ils se sent un peu vieux. De plus sa fille lui dit que sa barbe a blanchie. Il se la rase donc. Puis il va sur les lieux du suicide. Il interroge une prostituée du nom de Dixie qui a tout vu. Il s’aperçoit que la fille morte est celle d’un de ses amis. Et que la poudre inhalée était empoisonnée.
D’autre part le sergent Martin Riggs est un jeune veuf au comportement suicidaire. Il est appelé dans une école où un tireur fou s’est retranché. Son intervention est insensée mais décisive. Il abat le tireur. Plus tard on le voit sur une intervention contre des trafiquants de drogue. Il se fait passer pour un acheteur, mais au moment de payer, il leur dit qu’il n’a pas l’argent sur lui mais il leur propose de tout leur prendre pour pas un rond. Bilan 3 morts et une arrestation. Le sergent Murtough est dans son bureau lorsqu’il apprend qu’on lui donne un coéquipier pour son enquête. Un as de la gâchette…

CRITIQUE

Il existe des films qui marquent le cinéma car ils créent une rupture par rapport aux films précédents. Il y a a eu « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971) de Don Siegel qui a relancé le genre policier en apportant violence et cynisme,  et c’est le cas avec ce buddy movie policier,  « L’arme fatale » (« Lethal weapon« ) qui révolutionne le genre.
Sur le plan de la violence : jamais un policier tout public n’a montré autant de violence.
Sur le plan du montage : celui-ci est nerveux avec des plans assez courts.
Sur le plan de la construction des personnages : jamais un buddy movie n’avait été aussi bien écrit en ce qui concerne la dualité et la complémentarité des deux flics principaux.

Tout ceci sur un scénario de Shane Black tout à fait exemplaire qui distille les scènes d’actions et les scènes intimes harmonieusement dans un alliage d’humour noir ou de situation. Une des intelligences du scénario est d’impliquer la famille du plus vulnérable dans l’enquête.

Ainsi Richard Donner annonce des polars durs et violents qui feront le bonheur des cinéphiles et des exploitants de salles comme « Piège de cristal » (« Die hard« ) (1988) de John McTiernan ou « Randonnée pour un tueur » (« Shoot to kill« ) (1988) de Roger Spottiswoode, où la violence monte d’un cran et est montrée de façon spectaculaire.

Outre ses qualités intrinsèques d’écriture et de réalisation rigoureuse, le film s’appuie sur deux acteurs qui ont plaisir à jouer ce duo de flics improbables, et accrocheurs. Mel Gibson joue un ancien des forces spéciales de la guerre au Laos véritable machine à tuer, psychotique et incontrôlable par ses accès de folie suicidaire. Quant à Danny Glover il est magistral en flic qui n’aspire qu’à profiter de sa famille et qui se sent « trop vieux pour ces conneries » (« too old for this shit »).

Michael Kamen et Eric Clapton écrivent un soundtrack d’enfer, avec solos de Saxophones et de guitares électriques, qui parachève de rendre le film inoubliable.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Après être intervenu sur un cas de suicide en sautant conjointement dans le vide avec le candidat à la mort, le sergent Murtaugh qui se rend compte que son coéquipier est incontrôlable, le prend à partie et lui dit que s’il veut mourir il n’a qu’à prendre son revolver, et le lui tend. Riggs s’en saisit et se colle le flingue sur la tempe puis sous le menton alors que le coup allait partir. Murtough comprend que Riggs ne simule pas, il lui arrache le flingue des mains. Il téléphone anéanti à la psychiatre de la police qui lui dit de s’éloigner lorsque son coéquipier est en crise morbide.

L’ANECDOTE

Le succès du film amènera la Warner Bros. à produire trois autres films. Si le second est encore bien tenu, ce n’est plus le cas pour les deux suivants. Mais le succès public sera toujours présent.

NOTE : 16/20

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