MISSING -PORTÉ DISPARU-

Synopsis

Chili année 1973 pendant les premières semaines du coup d’état d’Augusto Pinochet commencé le 11 septembre, le journaliste Charles Hordman, un peu idéaliste et bohème disparaît après une arrestation dans une rue de Santiago du Chili. Quelques jours auparavant il se trouvait à Viña Del Mar près de Valparaiso et avait rencontré beaucoup de militaires et agents des services secrets américains. La femme de Charles Hordman et Ed son père qui avait peu d’affinités avec son fils, sont à sa recherche. Ils font le siège de l’ambassade des Etats-Unis pour que les services diplomatiques les aident dans leur recherche. Ed Horfman découvre l’étendue des massacres perpétrés par la junte militaire ainsi que l’implication logistique des Etats-Unis dans ce putsch militaire…

CRITIQUE

Costa-Gavras de son vrai nom: Κωνσταντίνος Γαβράς réalisateur grec n’en a pas fini de dénoncer les dictatures après « Z » et « L’aveu« .

Dans ce film il adapte en collaboration avec Donald Stewart le livre Thomas Hauser intitulé « Missing » qui raconte les faits réels décrivant la « disparition » d’un jeune journaliste Charles Hordman.

Le film est passionnant de bout en bout.
Costa-Gavras maîtrise le récit et notamment le suspens sur le fait de retrouver ou non Charles Hordman, mais aussi par l’antagonisme entre la femme du disparu et Ed le père.
En distillant aussi les apparitions de personnages mystérieux, dont les recoupements prouveront l’implication de l’administration Richard Nixon.

Enfin la caméra de Costa-Gavras parvient à saisir l’ambiance de répression régnant à cette époque à Santiago du Chili ainsi que l’ampleur des tueries sur une population civile qui soutenait le gouvernement de Salvador Allende.

Sissy Spacek est formidable en femme à la fois déterminée et à la fois convaincue de la mort de son mari.
Jack Lemmon fait aussi une composition remarquable.

On peut regretter que la musique de Vangelis ne soit pas à la hauteur du film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans la folie des évènements, la tension, et la bêtise militaire ambiante, lors du couvre-feu, dans les rues de Santiago du Chili, une jeep bourrée de militaires qui tirent en l’air poursuit un cheval blanc affolé. Saisissant.

L’ANECDOTE

Le film est présenté au festival international du film de Cannes et reçoit le Prix d’interprétation pour Jack Lemmon et est couronné de la Palme d’or.

NOTE : 16/20