Synopsis

Nord de la France années 1980, Fred est un vieil inspecteur, sa femme a sombré dans la folie, et sa fille est morte. Une affaire sordide de corps d’un indic dépecé et bouilli après avoir été abattu au pistolet d’abattoir, lui est remise. Très vite il fonctionne avec méthode et opiniâtreté: et trouve un suspect, un certain Gravier ancien militaire. Il passe ses journées à le harceler chez lui ou dans la rue. Une relation étrange entre les deux hommes s’installe…

CRITIQUE

Attention très grande réussite!

Adapté d’après un roman éponyme de Robin Cook par Bertrand Tavernier (producteur) Philippe Boucher et Laurent Heynemann. Ce polar est formidable. Il se déroule dans l’ambiance d’un nord de la France totalement irréel, désert et froid. Les décors naturels caractérisent vraiment le film dans la noirceur absolue.

Le scénario ne nous ballade pas avec de fausses pistes mais nous montre un acharnement de la part du policier. L’assassin présumé est propre sur lui, ne semble pas fuir mais plutôt chercher à vivre peinard dans son petit chez soi. Tandis que le flic passe pour un odieux personnage harcelant son suspect jusque chez lui, le provoquant avec les nouvelles circulaires lui donnant les quasi pleins pouvoirs.

Le film ne se limite pas à être un simple film policier avec son suspens, mais (et on pouvait s’y attendre de la part de Bertrand Tavernier et Laurent Heynemann) aussi une réflexion sur les pouvoirs de la police de plus en plus croissants sur la population.

L’interprétation de Jean-Pierre Marielle est sensationnelle tout comme celle de Jean-Pierre Bisson tout en ambiguïté.

La musique de Philippe Sarde aurait mérité d’être un peu plus étoffée.

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La première scène où l’inspecteur sonne chez Gravier qui lui ouvre, et l’inspecteur saccage les objets personnels de son suspect. Scène choc!

L’ANECDOTE

Laurent Heynemann délaissant le cinéma s’est spécialisé ces dernières années à la télévision sur des téléfilms biographiques à caractère politique prononcés. (Pierre Bérégovoy, Pierre Mendès-France, René Bousquet).

NOTE : 16/20

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