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Synopsis

Paris années 1960, un homme, la soixantaine, ponte de la finance, quitte un soir son hôtel particulier et longe les quais de la Seine. Là il croise une prostituée qui le reconnaît. C’est Suzanne son ancienne femme de chambre qui avait quitté son service pour rejoindre son amoureux. Mais elle explique que celui-ci était en fait un proxénète qui s’est empressé de la mettre sur le trottoir. Quand Suzanne demande des nouvelles de Madame, celui-ci annonce qu’elle est décédée dans un accident de voiture avec un de ses assistants. Le financier poursuit son chemin descend au bord du quai et quand il va se jeter dans le fleuve, Suzanne lui crie que sa femme le faisait cocu. Elle se précipite et lui explique les faits…

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CRITIQUE

Le film mérite le détour pour voir Jean Gabin en majordome dans une famille de la haute bourgeoisie. Nous sommes plutôt habitués à voir Jean Gabin en dabe, en père, en chef de la pègre ou en commissaire.

Le voir subir les caprices de certains membres de cette famille est un délice. Car Jean Gabin fait un majordome de haute volée, d’une patience infinie et d’un professionnalisme sans faille.

Ce film a une grande importance pour Philippe Noiret. C’est sa rencontre avec Jean Gabin qui lui a permis de s’affirmer dans sa gestuelle et sa façon d’assumer son corps avec lequel il avait bien du mal à ses débuts.

Mais le film souffre quand même d’un scénario erratique, et d’une distribution très bancale.
Berthe Granval, Liselotte Pulver et Heinz Blau sont exécrables.
Mais comme je le disais plus haut Jean Gabin est impérial.
Philippe Noiret est aussi très à son aise en grand bourgeois qui ne voit pas ce qui se passe sous son toit.
Enfin Mireille Darc joue les bécasses blondes avec un beau naturel.

Jean-Paul Le Chasnois a du métier et c’est une bénédiction. Mais il a bien du mal avec le scénario. Car l’adaptation de la pièce de théâtre de Claude Gével par Georges Darrier et Pascal Jardin est pour le moins laborieuse.

Le dernier quart d’heure n’arrive plus à ressembler à un film et devient du théâtre filmé.

La musique de Georges Van Parys a quant à elle pris un énorme coup de vieux.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Monsieur cire les chaussures d’Edmond Bernadac. Est-ce une allusion au goût de Philippe Noiret pour les chaussures de luxe fabriquées sur mesure. « Mais c’est le bottier du roi Alphonse XIII » s’exclame le majordome.

L’ANECDOTE

Dernier film de Gaby Morlay qui fait un bon numéro de vieille soupçonneuse et un peu chieuse dans le film.

NOTE : 12/20

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