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Synopsis

La nuit du , les policiers de la PJ de Grenoble fêtent le départ à la retraite de leur chef. C’est Yohan Vivès qui reprend son poste. Cette même nuit, à Saint-Jean-de-Maurienne, Clara Royer, 21 ans, quitte la maison dans laquelle elle participe à une soirée entre amies, pour rentrer chez elle. Sur le chemin, elle se filme avec son téléphone portable, et envoie la vidéo à Stéphanie « Nanie », sa meilleure amie. Quelques secondes après, elle rencontre un homme encagoulé qui l’asperge d’essence et lui met le feu. l’enquête contre toute attente ne revient pas à la gendarmerie mais à la police criminelle de Grenoble…

CRITIQUE

Film policier dans la lignée des films réalistes « L.627 » de Bertrand Tavernier,  « L’affaire SK1 » de Frédéric Tellier,  ou « Roubaix une lumière » d’Arnaud Desplechin.

A croire que ce genre quasi documentaire est fait pour faire de très bon films policiers, « La nuit du 12 » est une formidable réussite.
C’est dû au scénario malgré la frustration finale de la non résolution de l’affaire.
Le film s’inspire d’un fait réel.

C’est aussi grâce à la distribution des rôles. En premier lieu Bastien Bouillon qui campe un chef de groupe impeccable. Mais l’ensemble des policiers et des suspects offrent au spectateur des moments de vérité incroyables.
Comme dans « L’affaire SK1 » qui dévorait les enquêteurs des meurtres de Guy Georges, le meurtre de la jeune Clara assassinée dans des circonstances atroces hante les enquêteurs.
Et peut-être est-ce l’amie de Clara qui désigne la vraie cause de la mort. « Parceque c’est une femme« .

Le film est aussi une réflexion sur le monde tel qu’il est comme lorsque la policière dit que le monde est étrange car la majorité des criminels sont des hommes et ceux qui enquêtent sont aussi en majorité des hommes.

Les enquêteurs dévoilent leurs failles plus ou moins apparentes. Certains ont des béances dans leur psychologie, d’autres parviennent à ne montrer que quelques cicatrices dans leur humanité.

Anouk Grinberg fait une apparition lumineuse d’une juge qui relance l’enquête et ramène l’espoir chez le chef de groupe des policiers.

La musique d’Olivier Marguerit n’a guère d’intérêt hors les images, mais donne au film l’appui nécessaire lors de scènes de transition.

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Trois ans après l’assassinat les policiers en planque devant le banc situé non loin du lieu où le corps de Clara a été trouvé, voient les parents de la morte apporter chacun une bougie. La mère s’écroule en pleurs.
Magnifique mise en scène. Séquence filmée en reflet et qui permet de voir les policiers et les parents sur le même plan alors que plusieurs mêtres les séparent.

L’ANECDOTE

rueducine.com-cesarLe film est célébré lors de la cérémonie des César.
Meileur film, meilleur réalisateur, meilleure révélation masculine, meilleur second rôle masculin, meilleure adaptation et meilleur son.

NOTE : 16/20

Video & Photo

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