POUR ELLE

Synopsis

Paris années 2000, Lisa et Julien vivent un amour parfait. Ils ont un enfant en bas âge Oscar. Quand la police au petit matin déboule dans l’appartement et arrête Lisa pour meurtre. Trois ans plus tard la cour de cassation confirme les 20 ans de réclusion pour Lisa. Julien ne supporte pas cette injustice, il décide de faire évader sa femme…

CRITIQUE

Fred Cavayé tourne son premier film et fait montre déjà d’un bon savoir faire pour distiller de la tension dans son film ainsi que du rythme. De plus le scénario co écrit avec Guillaume Lemans tient la route, car il reste réaliste. Et si Olivier Marchal vient faire un petit rôle dans le film, entre Fred Cavayé et ce dernier il y a bien une filiation.

A eux deux ils renouvellent le genre du thriller et du policier à la française. Avec un gros travail en amont sur le scénario et des intentions manifestes de réalisme. Mais aussi sur la mise en scène sèche et sans fioriture, et enfin un montage plus haché et nerveux.

Résultat : le spectacle est prenant du début à la fin. Il y a bien une ou deux scènes superfétatoires. Mais peu importe le réalisateur montre une voie qu’il serait peut-être bon d’emprunter de temps en temps pour que le cinéma français puisse s’exporter avec un peu plus de bonheur.

Vincent Lindon bouffe l’écran et donne une crédibilité à son personnage qui va bouleverser sa vie de prof de français pour tomber dans la délinquance.
Diane Kruger parvient elle aussi, à donner à son personnage force et fragilité.

Il faut juste déplorer à ce film l’omniprésence de la musique de Klaus Badelt qui de plus n’est pas très originale et finit par parasiter un peu le propos.

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE 

Julien rencontre un ex taulard multirécidiviste dans les évasions, duquel il recueille les conseils pour réussir une évasion. Belle scène du tête à tête entre Olivier Marchal et Vincent Lindon.

L’ANECDOTE

C’est aussi le premier scénario pour un long métrage de Guillaume Lemans.

NOTE : 15/20