Synopsis

Paris après guerre, Maurice Martineau pianiste de cabaret, et Jenny Lamour chanteuse de cabaret forment un couple. Cependant Jenny Lamour veut réussir à tout prix quitte à fréquenter des hommes aux mœurs douteuses, quitte aussi à aviver la jalousie latente de son mari. C’est ainsi qu’un certain Brignon promet un contrat à Jenny Lamour. Mais celui-ci est un libidineux avéré. Maurice qui a vent de l’affaire se rend au restaurant ou déjeune Brignon et le menace de mort. Mais Jenny persiste à rencontrer ce Brignon. Maurice Martineau, décide d’aller tuer Brignon. Il se fabrique un alibi en se rendant à un cabaret puis en filant par l’entrée des artistes. Quant il arrive chez Brignon, il est déjà mort…

CRITIQUE

Un pur régal.

Le film prend le temps d’installer l’intrigue: l’assassinat de Brignon et le déclenchement de l’enquête ne survient qu’après 35 minutes de film. Mais on ne s’ennuie pas un instant.

Tous les personnages principaux ont des scènes qui permettent de leur donner une belle épaisseur psychologique avant qu’ils ne soient entraînés dans une enquête aux multiples rebondissements.

Bernard Blier en pianiste jaloux et apprenti assassin est formidable, Simone Renant en photographe attirée par la femme de Martineau est bouleversante, Suzy Delair joue une ambitieuse prête à (presque) tout de façon convaincante et enfin Louis Jouvet crève l’écran dès sa première apparition.

Le film effleure des sujets comme l’adoption d’enfant noirs, l’homosexualité féminine. Et le thème de la jalousie que le réalisateur avait voulu reprendre en 1964 avec son film, hélas inachevé, « L’enfer » est le levier du drame.

Henri-Georges Clouzot qui a tourné pendant la guerre pour la firme allemande Continental notamment ce film sur la délation « Le corbeau » jugé comme anti-français, a failli ne plus tourner de film de sa vie.
Il revient réhabilité avec une maîtrise parfaite de son scénario, de ses dialogues et de sa réalisation qui font de ce film un des chefs d’œuvres du genre et de l’après guerre.

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un chauffeur de taxi qui hait la police est contraint par l’inspecteur Antoine sous menace de confiscation du permis de conduire, de dénoncer la femme qu’il a chargée dans son taxi la nuit du crime de l’odieux Brignon.

L’ANECDOTE

Le film de Henri-Georges Clouzot est couronné du prix de la mise en scène à la Mostra de Venise.

NOTE : 17/20

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