Synopsis

Londres années 1970, tandis que Lisa Baumer, riche épouse de l’industriel Kurt Baumer, couche avec son amant, l’avion de son mari explose en vol entre Londres et Athènes. La voici à la tête d’une fortune de 1 million de dollars somme qui lui sera versée à Athènes par le cabinet d’assurance de son mari. Mais voila qu’un de ses ex amants vient lui faire du chantage menaçant de ressortir une lettre qu’elle lui avait écrite et dans laquelle elle souhaitait la mort de son mari. Elle lui donne rendez-vous chez lui pour payer le prix de son silence et récupérer la lettre. Mais lorsqu’elle arrive chez son ex elle le trouve poignardé, et la lettre disparue. Elle part sur le champ à Athènes récupérer l’assurance vie en cash. Sur place elle rencontre Peter Finch qui enquête pour la compagnie d’assurance et une certaine Lara Florakis qui revendique le million étant la maîtresse du défunt Baumer…

CRITIQUE

« La queue du scorpion » est considéré comme un classique du genre du giallo spécialité cinématographique italienne.

Il ne manque pas un élément dans ce genre inventé par Mario Bava mais sublimé un an auparavant par le maître Dario Argento avec « L’oiseau au plumage de cristal » (« L’uccello dalle piume di cristallo« ).

Des assassinats à l’arme blanche de femmes plutôt blondes et après un moment d’angoisse où le meurtrier vêtu de noir et masqué montre sa détermination à tuer.
Le tueur est filmé en caméra suggestive comme si le spectateur était le meurtrier.
Une enquête menée par un suspect, ici il est entouré d’un flic d’Interpol et d’un flic grec.
Une photographie avec des couleurs très contrastées, et des cadrages originaux.
Ainsi qu’une musique signée pour ce film Bruno Nicolai qui oscille entre air entêtant et musique dissonante selon les tensions du scénario.

Belle musique de ce collaborateur ami de Ennio Morricone depuis l’Académie Sainte Cécile de Rome.

Enfin comme souvent un casting hétéroclite avec une tête d’affiche étrangère (Ici l’américain George Hilton qui a trouvé en Italie un débouché).

Mais des acteurs ici convaincants.
Le scénario est tortueux mais efficace, il n’y a pas de béance dans la compréhension. L’intrigue se suit avec un plaisir certain et le twist ending n’est trop mal foutu et ne nuit pas au film.

Sergio Martino a du métier et le montre avantageusement.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans le bureau du commissaire un tête à tête entre l’inspecteur Stavros et Peter Lynch est filmé en plongée au centre du bureau. La caméra balayant de droite à gauche selon qui parle. L’image se trouve donc à 45° inversée. Surprenant.

L’ANECDOTE

Bruno Nicolai (1926-1991) est un compositeur italien qui a été très productif dans les années 1960-1970. Durant cette période outre ses compositions il dirigeait l’orchestre qui enregistrait les musiques de films écrites par Ennio Morricone, permettant à se dernier à ne ne se consacrer qu’à la composition. Il arrivait parfois (mais plus rarement que les rôles fussent inversés). Des problèmes de droits finirent par avoir raison de cette longue amitié, Ennio Morricone estimant que les revendications de Bruno Nicolai allaient au-delà du travail réellement effectué.

NOTE : 15/20

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