Synopsis

Années 1938, un homme débarque à Vera Cruz et traverse une partie du Mexique en évitant précautionneusement de croiser des hommes en uniformes. Il parvient à traverser une frontière et se rend dans une ville. Dans le remue-ménage autour de la gare, des armes camouflées circulent au nez des forces de l’ordre. L’homme monte dans un train. Pendant ce temps dans un bureau l’arrivée de cet homme pose question au sein d’un groupe de conspirateurs. Quand le voyageur arrive à destination, il est amené par un conjuré dans un repaire en face d’une superbe villa. Là l’attend l’avocat Calvez, son garde du corps et un jeune homme propre sur lui, petit fils d’un ex président et caution du coup de force militaire à venir. L’homme est un mercenaire français qui est chargé de tuer l’actuel président, quand il se rendra chez sa maitresse qui habite la somptueuse bâtisse…

CRITIQUE

José Giovanni signe un film d’aventures mâtiné de western sur la dernière demi-heure. Mais qui contient aussi de la politique (un peu) de la brutalité (beaucoup) et du cynisme (énormément).

Le film tient essentiellement à l’interprétation quasi minérale de Lino Ventura. L’acteur y est impressionnant. Physiquement mais aussi dans son approche de la politique et des hommes politiques qui sont selon lui des moins que rien vendus, qui proclament une cause pour conquérir le pouvoir et lui tournent le dos une fois installés.

José Giovanni ne contredit pas son personnage puisqu’il filme des (pseudo) révolutionnaires qui veulent prendre le pouvoir par la force, en utilisant des mercenaires étrangers grassement payés pour ensuite s’en débarrasser. Des personnages sans scrupules qui utilisent des hommes fantoches, placés en avant comme symbole d’un passé glorieux et une fois le renversement accompli, s’en débarrassent en les assassinant.

Il faut dire que le réalisateur qui a eu un passé « chargé » durant la deuxième moitié de la seconde guerre mondiale et qui a échappé de peu à la peine capitale, a fait de la prison pendant quelques années et est sorti de là avec une philosophie individualiste et qui tend vers l’anarchisme de droite. Donc les révolutions et les révolutionnaires… très peu pour lui!

Le film se regarde avec un certain plaisir. Pas sûr qu’il laisse un souvenir impérissable dans les mémoires des cinéphiles.

José Giovanni fait à nouveau appel à François de Roubaix (1939-1975) après « La loi du survivant » (1967) pour composer la musique du film. Une collaboration qui durera jusqu’au décès accidentel du musicien.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’utime affrontement entre Chico et le mercenaire, où ce dernier lui tire dessus. Le réalisateur  parvient à faire croire au spectateur à un faux dénouement.

L’ANECDOTE

Le film sort pendant les évènements de mai 1968. C’est un succès mais cela aurait pu être un triomphe selon les éxégètes.

NOTE : 13/20

 

 

 

 

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