RÉCIDIVISTE (LE)
- Dustin Hoffman, Gary Busey, Harry Dean Stanton, Kathy Bates, M. Emmet Walsh, Theresa Russell
- Ulu Grosbard
- Biographie, Drame, Thriller
- 1978
- Straight time
- USA
- Alvin Sargent, Edward Bunker, Jeffrey Boam
- David Shire
Synopsis
Californie fin des années 1970, Max Dembo sort de prison, il se rend à Los Angeles. se trouve une chambre d’hôtel et il passe sa première soirée et une grande partie de la nuit à déambuler dans la ville. Le lendemain il se rend dans les bureaux de son agent de probation Earl Frank. Celui-ci commence à lui chercher des noises sur la façon dont il a passé la nuit. Il fait comprendre à Max que désormais c’est lui qui a tout pouvoir sur son avenir et qu’il attend une certaine soumission aux règles. Avant toute chose chercher un travail et un hôtel et lui communiquer au plus vite sa nouvelle situation. Max qui sait taper à la machine à écrire passe un test pour se trouver un travail, Jenny Mercer compréhensive vis-à-vis de l’ex détenu lui trouve un emploi de manutentionnaire dans une usine de boites de conserve…
CRITIQUE
Tiré du roman de Edward Bunker « Aucune bête aussi féroce » triller captivant et en partie autobiographique, l’ex gangster Edward Bunker participe à l’écriture du scénario et fait le conseiller technique sur le film.
Il joue aussi un petit rôle.
Le film comme le livre dénonce les embûches placées sur le chemin de la rédemption par le système judiciaire. Et notamment le rôle de ces agents de probation qui ont un droit absolu sur les anciens reclus. Pouvant transformer leur parcours vers la réinsertion en enfer, et les faire tomber dans la récidive.
« Le récidiviste » illustre parfaitement ce chemin de croix qui finit dramatiquement.
Le scénario est une belle horlogerie dont chaque scène découle de la précédente. Le film alterne avec bonheur scènes fortes et scènes de transition.
Ulu Grosbard signe à mon avis son meilleur film dans une filmographie assez maigre 7 films en 30 années. La scène du braquage de banque ainsi que celle de la bijouterie sont parmi les plus réalistes jamais tournées dans ces années là.
Dustin Hoffman qui n’a pas le physique imposant de Bunker parvient quand même à être crédible en braqueur avisé. L’acteur crève l’écran, il est dans une décennie faste où chacun de ses films est un grand film.Celui-ci ne fait pas exception.
Harry Dean Stanton est exceptionnel dans le rôle du complice de Max Dembo. Il est tout à fait crédible en gangster chevronné et très professionnel qui s’avère être le contraire de son complice plus brouillon et âpre au gain.
Gary Busey avec ce rôle commence vraiment à se faire reconnaître à Hollywood. Son physique de colosse blond en fera un des méchants préféré de Hollywood.
Theresa Russell apparaît pour la deuxième fois sur les écrans. Et ici dans un grand second rôle. Elle est encore physiquement brut de décoffrage, mais ce rôle lui ouvre bien des portes. Son rôle de femme aimante mais mal aimée par Max est assez saisissant.
On remarquera aussi une des premières apparitions au cinéma de Katy Bates.
Belle musique jazzy de générique de David Shire elle accroche le spectateur d’entrée de film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Max Dembo sort pour la deuxième fois de prison après que son agent de probation l’ai fait arrêté. C’est l’agent qui vient le chercher. Il s’excuse pour cette arrestation faite sans discernement. Mais très vite rejette la faute sur les circonstances et sur Max. Alors qu’ils roulent sur la highway, Max craque et dérouille son agent…
L’ANECDOTE
Dustin Hoffman devait réaliser le film tout en assurant le premier rôle. Mais face à un personnage omniprésent à l’écran il finit par renoncer et cède sa place à Ulu Grosbard.