Synopsis

Siège de Châlus  année 1199. Une poignée de soldats anglais parmi lesquels Robin Hood et Petit Jean assiègent un château qui recèlerait une statue de 1 m toute en or. Mais le château n’est défendu que par un vieillard borgne des femmes et des enfants. Et la statue gît dans un champs de navets et elle est en pierre. Robin renonce à prendre le château. Quand arrive Richard Cœur de Lion et sa troupe menée par Mercadier. Richard que 18 années de croisades a rendu sanguinaire et assoiffé d’or exige de Robin Hood de prendre coûte que coûte le château et de massacrer les habitants. Refus de Robin. Richard fait arrêter le mutin et Petit Jean. Le vieux borgne depuis son rempart atteint d’une flèche dans le cou Richard. Ce dernier fait massacrer Châlus et brûler le village dans l’enceinte. Richard qui voulait décapiter ses deux prisonniers meurt de ses blessures et avant d’expirer décide de les relâcher. Robin et Jean rentrent à Sherwood…

 

CRITIQUE

Thème magnifique sur l’amour et le temps qui passe et qui frappe même les héros qui finiront en légendes.

Car notre Robin des bois revient des croisades bien vieilli et meurtri moralement par les atrocités commises au nom de dieu en terre sainte, et physiquement par de multiples blessures qui zèbrent de cicatrices son corps.

Et sa Marianne qui en a eu marre de l’attendre quasi vingt années s’est convertie à la religion catholique, pourchassée, depuis, par le pouvoir de Jean sans terre.

Dommage que tout ceci soit en partie gâché par une production hispano-britannique un peu fauchée.

L’ouverture sur le siège de la forteresse de Châlus est assez ratée sur le plan du décor naturel qui n’est pas du tout en adéquation avec les paysages français.

C’est le même problème rencontré le diptyque de Richard Lester « Les trois mousquetaires » (1973) et « On l’appelait Milady » (1974) (au demeurant parmi les meilleures adaptation du roman de Dumas père) où les tournages dans les contrées espagnoles jurent avec la véracité du récit.
Quelques décors pêchent aussi par leur côté carton-pâte.

Heureusement que Richard Lester a un grand talent de réalisateur qui parvient à faire fi de ces faiblesses, pour mieux se focaliser sur le scénario et les dialogues, ici, savoureux et aussi sur l’interprétation de très grande qualité qu’offre un casting ma foi impressionnant. Il introduit tout au long du récit de petites touches d’humour qui n’ont l’air de rien notamment quand les seigneurs endossent leurs armures et qu’ils ont du mal à les supporter à cause du poids. Ou encore quand il fait faire des exploits physiques à Robin et Petit Jean qui n’ont plus l’âge pour les faire et le disent.
Richard Donner s’en souviendra pour ses « Armes fatales« .

Le duo Robin-Petit Jean fonctionne très bien et rend à merveille ces plus de 20 années de complicité et de solidarité.

De même le couple Robin-Marianne est un couple d’un romantisme absolu ce qui est rarement le cas chez des quinquagénaires au cinéma.

John Barry a composé pour ce film une superbe mélodie qui au fur et à mesure que le film avance devient de plus en plus insistante et nous remplit la tête. C’est superbe!

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène finale où Robin décoche sa flèche pour indiquer où il veut être enterré auprès de Marianne. La flèche part dans le ciel on ne la verra pas tomber. La légende se chargera de faire survivre le couple.

L’ANECDOTE

Le scénariste James Goldman a aussi écrit le scénario du film « Le lion en hiver » (1968) pour lequel il avait reçu un Oscar.

NOTE : 15/20

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