Synopsis

Rock Island, hiver 1931, les Etats-Unis sont sous les lois de prohibition. Aux obsèques de son frère, Finn McGovern a des paroles déplacées envers John Rooney le chef de la mafia irlandaise. John Rooney demande à son fils Connor et à Michael Sullivan qui est un fils adoptif, d’avoir une explication avec lui. Le frère de Finn McGovern a été descendu par la famille Rooney car il était soupçonné de détourner de l’alcool. Alors que McGovern défend son défunt frère, Connor Rooney abat Finn. Mais le fils de Michael Sullivan, Michael Jr. a tout vu. Michael promet à John Rooney que son fils ne parlera pas. Peu de temps après Connor demande à Michael Sullivan de remettre un courrier à un tenancier de clandé et de claque qui doit régler quelques dettes. Mais c’est un piège. Connor s’introduit chez Michael Sullivan et abat sa femme et Peter son dernier fils. Michael Sullivan et son fils aîné quittent Rock Island pour Chicago…

CRITIQUE

Sam Mendes est connu pour avoir dès son premier film marqué les esprits.

Effectivement son « American beauty » (1999) a été salué par la critique et par le public pour son originalité de ton et sa réalisation novatrice.

Pour son deuxième film, il choisit l’adaptation d’une bande dessinée de Max Allan Collins dont le sujet est le gangstérisme dans l’Illinois durant les années de la prohibition. Difficile d’être original avec un tel sujet nécessitant une lourdeur logistique en costumes, décors, reconstitution.
Et donc c’est son photographe Conrad L. Hall qui s’y colle pour que le film reste mémorable. Et effectivement de ce point de vue c’est une réussite. Les images sont superbes, que ce soit la ville de Chicago, la nuit sous la pluie, ou bien le jour sur une plage, l’esthétique du film est splendide. D’ailleurs les prix récoltés récompenseront surtout le travail de Conrad L. Hall.

Là où Sam Mendes nous surprend c’est par sa réalisation ultra classique, allant même à contre-pied de l’esprit de la BD de Max Allan Collins. Ce dernier lorgnait plutôt vers une action manga et pensait à une version filmée genre John Woo. Le résultat est tout autre. Les scènes d’action ne sont pas légions elles sont sèches et sans fioritures.

Le film est servi par un casting de haute volée.
Tom Hanks qui incarne un homme de main de la mafia, s’aventure dans un rôle de « bad guy ». Paul Newman en parrain local nous sort son dernier grand rôle.
Quant à Jude Law, il interprète un photographe pervers et tueur à gages redoutable. Pour une fois il parvient à donner de l’étoffe à son personnage. Je le trouvais bien pâlichon jusqu’à présent dans ses rôles antérieurs.

La musique de Thomas Newman n’est pas anecdotique c’est aussi une des clefs de la beauté du film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le photographe Allen Maguire s’apprête à photographier le cadavre d’un homme poignardé. Il fait évacuer la scène de crime et s’aperçoit que l’homme n’est pas tout a fait mort. Il l’achève par étouffement afin de réussir son cliché.

L’ANECDOTE

Dernier rôle au cinéma pour Paul Newman (1925-2008). Il se déclare trop vieux pour continuer ce métier.

NOTE : 15/20

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