Synopsis

Nouveau-Mexique début des années 1960 John W. Burns « Jack pour les amis » approche sur son cheval d’un territoire clôt par des barbelés. Cela ne lui pose pas problème, il cisaille les barbelés et poursuit son chemin. Il se rend chez Paul Bondi un ami qui comme lui s’affranchit des codes de la nouvelle société. Mais arrivé chez son ami, il apprend par sa femme que Paul est en prison pour avoir aidé des réfugiés mexicains, pour deux ans. Après avoir tenu un discours sur son aversion pour les interdictions et les règles d’une société qui restreint les libertés, il décide de sortir en ville. Il entre dans un bar et déclenche une bagarre. Il est arrété par la police. Mais quand il apprend que faute de place il ne sera pas emprisonné, il s’en prend au policiers. Pour le coup il rejoint son ami Paul en prison…

CRITIQUE

Bien qu’il y ait des voitures, un helicoptère et des routes asphaltées, il s’agit bien d’un western. Le studio qui l’a distribué, l’a d’ailleurs vendu comme tel.

Kirk Douglas (1916-2020) producteur qui a auparavant produit « Spartacus » (1960) de Stanley Kubrick a fait mettre sur le générique du peplum le nom de Dalton Trumbo (1905-1976) le faisant sortir ainsi de la liste noire dite des « dix d’Hollywood ». Ce geste de reconnaissance sera son bâton de maréchal au long de sa vie. Il rappelle Dalton Trumbo pour scénariser le livre d’Edward Abbey « The brave cowboy ».

Et c’est un excellent western. L’histoire est celle d’un cowboy qui ne parvient pas à s’adapter au monde moderne et qui est voué à la disparition. Il n’est pas étonnant que le film s’achève dramatiquement.
Le film bénéficie de l’écriture du scénariste blacklisté pour communisme dans les années 1950, Dalton Trumbo. Mais il bénéficie aussi et surtout de la présence de deux immenses acteurs : Kirk Douglas et Walter Matthau (1920-2000).
Chacun livre un registre très différent.

Le premier est un homme rebelle envers l’autorité et pour lequel seule compte sa liberté d’agir comme il l’entend. Il fuit les forces de police à ses trousses et se livre à un dialogue savoureux avec un cheval tout aussi indomptable que lui.

Le second interprète un shériff qui ne semble pas apprécier ni son métier ni les hommes qui le pratiquent avec lui. Il affiche une nonchalance et un dégoût qui marquent le spectateur.

David Miller (1909-1992) en digne héritier de Raoul Walsh ayant tourné films noirs et western parvient à trouver le rythme nécessaire à son film. De même il sait où poser sa caméra lors des prises en extérieur que ce soit sur des plans larges ou des plans moyens. Chaque plan sert le film plus que sa vedette.

La photographie signée Philip H. Lathrop est assez exceptionnelle. Les extérieurs dans la montagne et les scènes nocturnes sont somptueuses dans leur traitement du noir et blanc.

Jerry Goldsmith qui pour sa deuxième Bande originale pour le cinéma, montre qu’il a déjà un petit talentqui ne demande qu’à grandir. Il écrit une musique western mais sans americana.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La fin du cheval Whisky. Poignante bien que hors champ.

L’ANECDOTE 

Kirk Douglas estimait que le rôle de John W. Burns était son meilleur travail sur un film. Il pouvait pour le moins en être fier. C’est un des ses plus grands rôles.

NOTE : 17/20

 

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