Synopsis

New York années 1950, Eddie Kelvaney est un jeune flic qui est témoin d’un meurtre. Il identifie l’assassin avec l’aide de son frère aîné. et les deux procèdent à l’arrestation. Mais Christopher Kelvaney est un flic à la patte graissée par Beaumonte un mafieux. Or ce dernier demande à Christopher de faire en sorte que son frère revienne sur son témoignage et de relâcher son homme de main contre une somme rondelette de 15000 dollars. Il s’engage à faire changer d’avis son frère. Mais Eddie s’y refuse. Beaumonte menace alors de tuer Eddie…

CRITIQUE

Voici un polar comme les studios américains en produisaient des dizaines par an.

En ces années 1950 le genre tourne à plein régime.
Pour ce film le scénario écrit par Sydney Boehm prend pour angle deux frères flics dont le plus âgé des deux est un ripou qui tente de convaincre son frère de suivre sa voie. Celle qui permet de vivre avec un meilleur train de vie que lorsque l’on gagne 50 dollars à la semaine.

Film noir dans lequel les femmes de truands sont tellement humiliées qu’elles deviennent alcooliques, les hommes de main ont une intelligence limitée, et les chefs mafieux, ne brillent que par leur sapes. Les flics jouent le peu d’argent qu’ils touchent, et laissent la corruption envahir les commissariats jusqu’à ce que la situation devienne impossible.

Bref un constat sur la grande délinquance et les moyens mis pour lutter contre assez pessimiste. Scénariste et réalisateur nous montrent un système dans lequel la police a peu de chance de vaincre. Robert Taylor, impeccable en flic corrompu joue un anti héros avec conviction. George Raft habitué aux rôles de bad guy est superbe.

La réalisation de Roy Rowland est diablement efficace.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’ultime confrontation entre les deux frères qui annonce la mort de l’incorruptible.

L’ANECDOTE

Entre 1953 et 1954 Roy Rowland enchaîne trois films policiers de grande qualité: « Le voleur de minuit » (« The moonlighter« ) (1953), « Sur la trace du crime » (« Rogue cop« ) (1954) et « Témoin de ce meurtre » (« Witness to murder« ) (1954).

NOTE : 14/20

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