Synopsis

Londres années 1970, Control le chef du MI6 demande à Jim Prideaux, un de ses agents de se rendre à Budapest pour y rencontrer un informateur de la plus haute importance. Une taupe installée au sommet de la hiérarchie de l’espionnage de sa majesté est entrain de divulguer des informations de l’autre côté du mur qui décrédibilise les anglais vis à vis des américains. Ceux-ci prennent leur distance et les isole de toute information primordiale dans le contexte de guerre froide. Jim Prideaux a rendez vous dans un café, mais au bout de quelques instants d’attente sentant que c’est un piège il tente de quitter les lieux. Il est abattu par le garçon de café. Après cet échec Control et George Smiley sont mis à la retraite. Control décède rapidement après. George Smiley est contacté par le ministère de la défense pour reprendre l’enquête sur l’éventualité de l’existence d’une taupe au sein de la tête du MI6…

CRITIQUE

Sachant que:
1)Le film d’espionnage est un des genres que je préfère,
2) John Le Carré est mon auteur préféré dans ce genre,
je me faisais une joie d’aller voir le résultat de l’adaptation du roman homonyme.
Et je n’ai pas été déçu!

Merveilleuse adaptation.
La construction semble alambiquée, mais elle découle naturellement de l’écriture de John Le Carré. J’ai été scotché au fauteuil du début à la fin, mon cerveau ne faisait pas de la chaise longue devant le film, il tournait à plein régime! Et ça c’est le pied! Le casting de ces vieux cadres au sommet de l’espionnage britannique est une des réussites du film.
Ces papys qui depuis la fin de la deuxième guerre mondiale grenouillent dans ce milieu, ont évité les pièges du terrain comme ceux de la hiérarchie, ont échappé aux coups tordus ainsi qu’à la mort, et sont parvenus à se faire une petite place au soleil au sommet « du cirque », il fallait les dégoter et leur donner de l’épaisseur. Les interprètes, les scénaristes et le réalisateur réussissent pleinement.

A tout seigneur, tout honneur, Gary Oldman donne à son George Smiley les caractéristiques voulues par John Le Carré pourtant avare en description de ses personnages: un physique passe-partout, dans des costumes gris, et une intelligence à toute épreuve alliée à une expertise dans son métier

Amateurs de « Mission impossible 1, 2, 3, 4 etc ou de « jamesbonderies » en tous genres » venez toucher des yeux à quoi peut ressembler la vie morne d’un espion. C’est par la consultation de dossiers et les interrogatoires que l’énigme se résout. Certes il y a des morts (cinq), mais s’il elles n’avaient pas été mises en images c’était pareil.

Autres grandes réussites du film la reconstitution des années 1970 que ce soit en Hongrie en Angleterre en Turquie ou en France ainsi que la musique d’Alberto Iglesias dense, sombre et incroyablement prégnante.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

George Smiley entre dans l’appartement de Control qui est décédé. Sans toucher à rien, il inspecte les lieux de son regard et se dirige vers un échiquier où les photos des dirigeants du cirque sont scotchées sur les pièces (roi, fou, etc..).

L’ANECDOTE

Alberto Iglesias est un compositeur espagnol qui a composé pour Pedro Almodovar.

NOTE : 17/20

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