Synopsis

Le journaliste Christian Gerber rentre d’Amérique du sud ou contrairement à ses collègues qui ont vécu une révolution dans leur hôtel, il a rencontré le chef de la rebellion qui lui a pris tout son matériel d’enregistrement. Gerber en rentrant à Paris, à la station radiophonique où il travaille, débine ses collègues et sur le point de se faire virer par le directeur de la radio, il aide ce dernier à sortir d’une situation délicate avec avec sa femme, en remerciement il le met dans un placard en tant que superviseur des émissions artistiques…

CRITIQUE

Il faut replacer le film dans son contexte culturel : A cette époque la comédie musicale « Jésus Christ Superstar » est un succès planétaire. Et on peut être assuré que cela n’est pas du goût de Jean Yanne (1933-2003) et son ami et complice Gérard Sire (1927-1977).

Pour leur premier film Jean Yanne et Gérard Sire parlent de ce qu’ils connaissent bien : la radio. Il choisit la comédie satirique (et ce sera le ton de tous les films qu’il réalisera) pour tirer à boulet rouge sur l’hypocrisie industrielle sur laquelle fonctionne les médias radiophoniques qui vivent de la publicité. La complaisance publicitaire alliée à la consommation de produits plus ou moins (pour la plupart, moins) bons ou efficaces pour les besoins des consommateurs.

Cependant le film de Jean Yanne patine à bien des endroits. Et beaucoup de scènes semblent tenir du remplissage plus que de l’avancée du propos. Tournant par moment à la comédie musicale. Surtout dans les deux premiers tiers du film. Le film trouve enfin son rythme quand Gerber est nommé directeur de l’antenne avec les pleins pouvoirs. Et qu’il met en place une radio qui ne met en avant que la vérité. Que ce soit sur le plan journalistique, politique ou publicitaire.

Le film bénéficie d’une troupe constituée de nombreux acteurs et actrices que l’on retrouvera dans l’opus suivant « Moi y’en a vouloir des sous » (1973).

Le spectateur peut mieux comprendre comment fonctionne une radio par les aspects techniques, il peut aussi s’apercevoir que la vie des secrétaires et des stagiaires (femmes) était un enfer. Les mains balladeuses étant légions.

La musique de Michel Magne, très pop, fonctionne très bien dans le film. Avec Jean Yanne ils se régalent à faire des morceaux rappelant le rock symphonique aux petits jingles qui émaillent la radio en passant par la java et le tango. On s’aperçoit dans son utilisation que la musique est enregistrée avant le tournage du film phénomène rare en France.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Lorsque le Président Thulle décide qu’un membre du personnel de la radio doit être viré, il envoie à son directeur de la radio un crâne avec le nom et la date de la victime. Ces crânes sont déposés dans un buffet qui trône dans le bureau du directeur.

L’ANECDOTE

Après un démarrage en salles en douceur, surtout en province, finit par être un beau succès avec plus de 4 millions d’entrées.

NOTE : 12/20

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