Synopsis

Années 1970, sur la route de la pointe de la Bretagne, Hélène Masson conduit sa petite voiture sportive. Elle se rend dans un centre de thalassothérapie huppé. Hélène Masson a bientôt quarante ans, et malgré sa fortune provenant de sa maison de prêt-à-porter, elle a subi un échec amoureux. Elle a été larguée pour une plus jeune qu’elle. Elle rejoint dans le centre son richissime ami Jérôme Savignat. Elle est accueillie au centre par le docteur Bernard, bras droit du docteur Devillers propriétaire du centre, qui lui fait une batterie d’examens ainsi qu’une prise de sang. Quand le soir elle retrouve Jérôme celui-ci a un comportement étrange avec des sautes d’humeurs…

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CRITIQUE

A cette époque Alain Delon n’est pas encore lancé dans une course effrénée au succès à tout prix et ne pas laisser ainsi son meilleur enne(a)mi Jean-Paul Belmondo depuis « Borsalino » (1970) et les embrouilles autour de l’affiche, caracoler aux sommets du box office. Alain Delon cherchera à tourner avec des réalisateurs internationaux comme Michael Winner « Scorpio » (1973) et surtout Joseph Losey « Mr Klein » (1976).

Avec « Traitement de choc » Alain Delon fait confiance à Alain Jessua qui avec ses deux premiers films « La vie à l’envers » (1964) et « Jeu de massacre » (1967) a montré qu’il pouvait insuffler un ton personnel avec des idées originales dans le cinéma français. Il sait aussi s’effacer et interpréter un quasi second rôle, la mégalomanie ne l’ayant pas encore frappé.

Effectivement le grand rôle est tenu par Annie Girardot la star féminine du cinéma français des années 1970.
Le film est écrit à partir d’une idée originale d’Alain Jessua qui introduit un très léger fantastique dans le quotidien d’une entreprise de thalassothérapie.

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Le réalisateur et Roger Curel son co-scénariste instillent par petites touches, presque du pointillisme, une atmosphère d’étrange et de thriller.
Ils profitent aussi de l’immigration de la main d’oeuvre portugaise, commencée dans les années 1950 et qui en cette année commence à se tasser, pour alimenter le film et les ignobles agissements du docteur qu’interprète Alain Delon. Belle trouvaille.

Annie Girardot est formidable. Alain Delon est bon. La réalisation est solide. Le scénario tient la route même si l’on peut trouver le personnage de Hélène Masson un peu trop curieux et héroïque. Le choix des extérieurs désolés par l’air salin et les vents de Belle-île-en-Mer est astucieux, augmentant ainsi le sentiment d’oppression.
La musique d’inspiration brésilienne est surprenante.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

1973 nous sommes encore dans le flower power et les scènes de nu collectif pas très justifiées, si ce n’est par cette mode, font florès dans ce film.

L’ANECDOTE

Le film fait un joli score dans les salles de cinéma.

NOTE : 13/20

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