Synopsis

Arthur Lempereur est richissime et il s’ennuie. Il pense que la meilleure façon d’en finir est de se suicider. Mais ses nombreuses  tentatives échouent. La dernière qui consistait à saboter les freins de sa voiture, et de la lancer sur une route de bord de côte. La voiture finit par tomber à la mer dans une superbe explosion, mais une fois de plus Arthur Lempereur s’en sort indemne. Il est secouru par sa future belle mère, madame Ponchabert, ainsi que son majordome Léon. Madame Ponchabert rêve de voir sa fille mariée à Arthur Lempereur. Sur son yacht à Hong Kong, notre suicidaire apprend par un fondé de pouvoir de son empire industriel qu’il est ruiné. Un ami d’Arthur lui propose de l’aider à se suicider en lui confiant sa mort…

CRITIQUE

Bien que le film s’inspire d’un roman éponyme de Jules Verne, difficile par son traitement de ne pas penser aux Aventures de Tintin reporter.

Ce qui était déjà le cas pour le film précédent de Philippe de Broca « L’homme de Rio » (1964). Ici c’est encore plus flagrant, car comment ne pas penser à Nestor lorsque l’on voit Jean Rochefort en majordome; ou aux Dupont et Dupond avec Paul Préboist et Mario David en garde du corps gaffeurs et ineptes.
Sans parler du dépaysement marque de fabrique de Hergé.

Des références au cinéma parsèment aussi le film, lors de l’assaut de dizaines de chinois, il est clairement fait référence au film de Georges Lautner « Les barbouzes » tourné l’année précédente.

Le scénario de Daniel Boulanger est vif et sec (j’entends par là sans graisse inutile). La réalisation de Philippe de Broca va dans le même sens avec une caméra en mouvement perpétuel qui suit des acteurs en mouvement perpétuel.

Certaines scènes sont passées en accéléré ce qui pour montrer que cela va vite est plus intelligent que l’utilisation du ralenti.
Le montage est nerveux et rythmé gage d’une partie de la réussite d’une comédie.
Les dialogues de Daniel Boulanger sont inspirés et irrésistibles.

Et par chance c’est un Jean-Paul Belmondo en grande forme qui les interprète.
Il fait un Auguste magnifique quand Jean Rochefort son partenaire et ami, fait un clown blanc de merveille.
Ce duo flamboyant est soudain éclairé par la beauté d’Ursula Andress, qui, quoique plus limitée sur le plan de l’interprétation compense par sa plastique.
Je n’oublie pas Paul Préboist et Mario David qui assurent le comique de geste.
Même si Belmondo est devenu avec ces deux films de Philippe de Broca, le Bebel que les français vont adorer voir au cinéma jusqu’au milieu des années 1980, avec cascades à gogo, auto dérision, séduction et bonne humeur.

Georges Delerue signe une fois de plus une superbe bande originale.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Poursuivis par une meute de tueurs, Arthur Lempereur, la danseuse légère Alexandrine Pinardel et Léon se réfugient dans un théâtre chinois. Ils se déguisent en costume de scène et pour donner le change tentent une représentation surréaliste. Fou rire garanti.

L’ANECDOTE

Les cascades signées Gil Delamare sont pour la plupart exécutées par Jean-Paul Belmondo. C’est Delamare qui a fait comprendre à l’acteur que s’il faisait lui même les cascades, cela lui serait tout bénéfice.

NOTE : 15/20

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