Synopsis

Dans les années 1980, un couple d’anciens activistes pacifistes avec ses deux enfants fuient le FBI. Grâce à un réseau de sympathisants ils parviennent à trouver des moyens pour échapper aux policiers. A chaque nouvelle ville et nouvelle identité ils inscrivent leurs enfants  dans les écoles. Danny l’aîné va au lycée. Il a de grandes facilités dans le domaine musical, notamment le piano. Ainsi son professeur de musique l’incite à prendre un instrument. Mais son bulletin scolaire de son ancienne école tarde à réapparaître, et un de leurs amis politiques veut commettre un braquage de banque dans le New Jersey…

CRITIQUE

Sidney Lumet (1924-2011) offre au public une de ses œuvres les plus sensibles.

Il aurait pu faire un film purement policier, mais ce n’est pas le but du film.
Le but du film est de décrire les liens parentaux d’une famille en cavale. Liens entre le couple de fuyard et leurs enfants mais aussi leurs propres parents qui ne comprennent pas leur parcours qui les a mené jusqu’à ce jour où ils ont mis une bombe dans une société qui fabrique du napalm pour s’opposer à la guerre du Vietnam.

C’est aussi une jolie histoire d’amour entre deux adolescents, dont chacun rejette un peu l’image paternelle.
La police est d’ailleurs dans le récit quasi absente. On voit juste au début du film deux voitures banalisées, et sur la fin du film par la radio on annonce une arrestation. L’aspect policier du film est rendu à la portion congrue.
Le scénario de Naomi Foner est couronné d’une nomination à l’Oscar et d’un Golden Globe.

Même si ce film est un beau et grand film, personnellement je préfère ses thrillers ou ses films sur le fonctionnement et les dysfonctionnements de la police et de la justice comme « 12 hommes en colère » (« 12 angry men« ) (1957), « Serpico » (1973), « Le prince de New York » (« Prince of the city« ) (1981), « The verdict » (1982) « Dans l’ombre de Manhattan« ,  (« Night falls on Manhattan« ) (1997) « Jugez-moi coupable » (« Find me guilty« ) (2006).

River Phoenix (1970-1993), qui deux ans auparavant avec « Stand by me » de Rob Reiner s’était fait remarquer crève l’écran. Hélas pour lui il mourra d’une overdose dix ans plus tard.

La musique de Tony Mottola est somme toute transparente. Comme souvent dans l’œuvre de Sidney Lumet qui ne s’appuyait guère sur la musique pour illustrer ses films.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le professeur de musique rentre dans la chambre de sa fille pour parler de Danny. Il s’interroge sur le fait que l’école précédente où il a fait ses études ne retrouve pas son dossier. Sa fille lui répond fraîchement que Danny n’est pas un listing informatique et que s’il veut des renseignements sur lui il n’a qu’à les lui demander. Bonne scène sur la relation entre un père et sa fille adolescente.

L’ANECDOTE

La scénariste est la mère des acteurs Maggie et Jake Gyllenhaal. Elle a divorcé de l’historien Eric Foner pour se marier au réalisateur Stephen Gyllenhaal.

NOTE : 15/20

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