Synopsis

Gênes année 1970, depuis le port le commissaire Belli suit un homme à pied dans les rues de la ville. Ce dernier s’est aperçu de la filature et se met à courir dans la vieille ville où il parvient à semer son poursuivant. Quand le commissaire qui a renoncé rejoint son véhicule, et annonce à la radio avoir perdu l’homme, il raccroche du regard la silhouette de sa cible entrant dans un entrepôt. Le commissaire Belli repart sur la trace, quand il arrive aux abords de l’entrepôt, une ambulance en sort sur les chapeau de roues…

CRITIQUE

1974 : pas moins de 31 films transalpins du genre policier sortent sur les écrans en Italie. Celui-ci est un des plus remarquables de cette année, et parmi les plus emblématiques du filon en général.

Passons sur le titre français tiré d’on ne sait quel chapeau. Disons aussi que le titre italien est plus destiné à accrocher le chaland italien et à interpeller les politiques qu’ à justifier le message du film. Car dans le film s’il est bien question de police qui incrimine, on n’y voit point la justice absoudre.
Pas de juge, pas de tribunal encore moins de procès…

L’ouverture du film par la filature à pied puis la pourchasse en automobile dans gênes puis les abords de la ville frappe les esprits. Enzo G. Castellari mise d’entrée sur le spectaculaire. Quitte à se perdre pendant le film quand l’action se résumera à des échanges de coups de feu et que le réalisateur sort l’arme fatale des ralentis.

Franco Nero, dans un style très nerveux, incarne son commissaire avec une grande conviction. Il bénéficie d’un rôle enrichi par une vie privée qui interfère dans ses enquêtes. D’où une épaisseur du personnage assez inédite.

Le personnage de Cafiero semble être le prolongement de celui de Alain Charnier du film « French connection » (1971) de William Friedkin. Fernando Rey joue un parrain de la drogue basé à Marseille et conserve le même borsalino vissé sur la tête.

La musique de Guido et Maurizio De Angelis a ce petit air entêtant qui fait le charme des compositions italiennes de cette époque. Cependant elle n’a pas la puissance évocatrice de celle d’un Stelvio Cipriani, maître de la musique du poliziottesco.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La poursuite de l’ambulance par la voiture de police du commissaire Belli. La séquence est assez longue : près de 8 minutes, elle est spectaculaire de la poursuite en ville puis sur l’autoroute pour finir sur une petite route du bord de côte. Les cascades sont signées du français Rémy Julienne.

L’ANECDOTE

C’est la propre fille du réalisateur Enzo G. Castellari, Stefania, qui incarne la fille du commissaire. J’imagine que filmer la fin du film n’a pas dû être facile pour le père.

NOTE : 14/20

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