Synopsis
Paris, années 1950, Pascal, un crieur de journaux sauve de la noyade Didier Barrachet qui a voulu se suicider. Il le recueille le nourrit et le loge chez lui. Didier se confie à Pascal lui disant qu’il est un riche propriétaire de la Creuse mais que sa femme et son beau frère le harcèlent, pour à force, le faire passer pour fou et le placer en asile psychiatrique et ainsi mettre la main sur sa fortune. Pascal lui met le pied à l’étrier dans la vente des journaux mais Didier qui a vu la voiture de sa femme quitte son poste et va voir Pascal…
CRITIQUE
Magnifique intrigue tirée d’un roman de André Gillois à qui l’on a décerné le prix du Quai des orfèvres.
Gilles Grangier grand faiseur de film de ce genre, mène très bien sa barque.
Il est aidé en cela par Michel Audiard qui signe les dialogues, et par trois acteurs formidables Lino Ventura en bon samaritain naïf, Robert Hirsch en manipulateur hors pair et Jean Desailly en flic à qui on ne la fait pas.
Andréa Parisy en garce impitoyable n’est pas mal non plus.
Jean Yatove nous sert une musique faite de valses musette à l’accordéon seul de bon aloi.
Les bords de Seine de la capitale sont magnifiquement restitués ainsi que l’ambiance de cette France d’après seconde guerre mondiale.
Du très bon polar nerveux sans fioritures et rondement mené: 85 minutes.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène de confrontation improvisée par le commissaire Dodelot entre Pascal Parisy et Catherine Barrachet. Finesse et intelligence du flic.
L’ANECDOTE
Gilles Grangier (1911-1996) a commencé à tourner pour le cinéma en 1943 avec « Ademaï bandit d’honneur » jusqu’en 1969 avec « Sous le signe du taureau » puis poursuit sa carrière pour la télévision jusqu’en 1982. Réputé entre les années 1950 et 1970 comme bon technicien et bon faiseur.