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Synopsis

Dans un village du nord Mexique une troupe de bandits menés par un certain Calvera pille régulièrement un village ne laissant aux paysans juste de quoi subsister. Certains qui ont voulu se rebeller ont été matés. Trois des campesinos vont voir un vieux sage qui leur conseille d’acheter des armes de l’autre côté de la frontière. Ceux-ci récoltent le peu d’argent qu’ils peuvent dans la communauté et partent. Quand ils arrivent dans une ville frontière, ils assistent à un exploit de deux pistoleros Chris et Vin qui mènent un corbillard et le cercueil d’un indien au cimetière contre l’hostilité armée de certains. Ils vont les voir dans le saloon peu après et leur soumettent le désir d’acheter des armes. Chris leur répond que mieux vaut trouver des hommes armés que des armes, ça coûte moins cher…

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CRITIQUE

Il s’agit donc de l’adaptation américaine du grand film de sabre de Akira Kurosawa « Les sept samouraïs » (« 七人の侍« ) (1955) sous forme de western. Ce qui en soi est assez judicieux.

Cependant adapter un grand film n’en fait pas un grand film. Et celui-ci en est la preuve.
Quelques soucis d’incohérence dans le scénario viennent perturber le récit.
Comme l’arrivée dans la bande de Calvera du jeune mercenaire qui s’infiltre parmi eux alors qu’ils sont en train de faire le compte des morts. Incroyable.
Ou encore les mercenaires raccompagnés hors du village et auxquels Cavera fait rendre les armes. Improbable.
Outre cela le film souffre d’une extrême théâtralisation du caractère de chaque mercenaire, dont le jeu devient antinaturel, caricatural et donc invraisemblable. La palme du sur-jeu pour James Coburn.
Le film est ainsi : un peu poseur et m’as-tu-vu.

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De plus la fin stupide d’au moins trois des quatre mercenaires laisse le spectateur pantois face à tant de naïveté de leur part d’autant que tout au long du film John Sturges s’est attaché à en faire des pistoleros aguerris.

John Sturges fait un film à la fois par moments très long puis avec des contraction du temps qui déstabilisent.

Eli Wallach annonce le personnage de Tuco dans « Le bon, la brute et le truand » (« Il buono, il brutto, il cattivo« ) de Sergio Leone six ans plus tard.

Reste quand même la belle fin amère où le chef des mercenaires annonce la fin d’un monde (celui de l’aventure) au profit de la production et d’une vie rangée dans laquelle se précipite le plus jeune des mercenaires.

Belle musique et tube mondial pour Elmer Bernstein.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène du corbillard située de l’autre côté de la frontière pour enterrer un indien malgré l’hostilité des gens de la ville. La rencontre des deux premiers mercenaires Yul Brynner et Steve McQueen.

L’ANECDOTE

Le film bien vendu sur le plan marketing avec son casting prestigieux a été un carton au box office international. Et devient ainsi un classique du western. Il appela plusieurs suites. Toutes plus mauvaises les unes que les autres. Puis une série télévisée entre 1998 et 2000. A oublier aussi.

NOTE : 11/20

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