Synopsis

Sicile, village de Bagheria, fin des années 1930. Peppino Torrenuova est l’aîné s’une fratrie de trois enfants. lI a 7 à 8 ans. Il travaille et cherche à grapiller quelques pièces de-ci de-là. La famille survit tant bien que mal par le travail dans des petits travaux. La guerre achevée, Peppino est un adolescent attiré par la politique et quelques années après il milite pour le parti communiste qui est la seule force opposée à la mafia. Bagherià (Baarìa en sicilien) de petit bourg à l’est de Palerme, devient banlieue palermitaine…

CRITIQUE

Même si Giuseppe Tornatore n’est pas aussi à l’aise dans ce film choral que pour ses films précédents, il n’en est pas moins vrai qu’il ne méritait pas le torrent d’indignités infligées à sa personne par les critiques français.

Son crime? Etre produit par la Medusa Film société appartenant au consortium Mediaset appartenant à Silvio Berlusconi.
Et même si cet homme d’affaires et politique a une réputation assez pitoyable, je ne pense pas qu’il faille jeter l’opprobre sur tous ceux qui ont été en affaires avec lui.

Certes le film a du mal a supporter la comparaison de films chroniques étalés sur plusieurs dizaines d’années, comme « Nous nous sommes tant aimés » (« C’eravamo tanto amati« ) (1974) d’Ettore Scola, ou « Nos meilleures années » (« La meglio gioventù« ) (2003) de Marco Tullio Giordana.
Tornatore se perd parfois en cours de route. Et sa chronique semble errer par moment à la recherche de la prochaine scène assez forte qui permette de raccrocher les wagons de son récit.

Donc avec « Baaria » nous n’avons pas affaire à un chef d’œuvre le film est un peu confus, inégal dans son développement, certains passages sont un peu bâclés.

Reste que le film est agréable à voir (à condition il est vrai de supporter les caractères siciliens: bruyants et gesticulants).
L’interprétation assurée par des premiers rôles inconnus et des seconds rôles reconnus (Luigi lo Cascio, Angela Molina) voir des apparitions furtives de stars (Monica Belluci) reste irréprochable.

La musique d’Ennio Morricone bien que sûrement surexploitée (le film offre peu de passages sans musique), celle-ci est somptueuse.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Sur une table posée sur la rue faite de terre battue, en plein soleil quatre vieux jouent à la scoppa. L’un d’eux crache au sol et demande à Peppino d’aller acheter des cigarettes et de revenir avant que le crachat ait séché et ainsi il pourra garder la monnaie. Pour les amateurs du jeu, grande scène passionnée.

L’ANECDOTE

Giuseppe Tornatore qui a une filmographie essentiellement sicilienne est originaire de Bagheria et a repris dans ce film certains évènements qui ont marqué son enfance.

NOTE : 14/20

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