Synopsis
Joe Moore est un vétéran du cambriolage encore actif. Il travaille avec des gens sûrs, Bobby, Pinky et Fran sa jeune femme. Lors du braquage d’une bijouterie de Manhattan, Joe pour neutraliser un employé agit à visage découvert. Il aura beau chercher le lieu de stockage des images des caméras de surveillance, c’est peine perdue. Il repart avec ses complices en sachant qu’il est grillé. Lorsque avec Bobby et Pinkie il va donner les bijoux volés au fourgue Mickey Bergman, celui-ci lui propose de faire un dernier gros coup. Arguant que le coup de la bijouterie lui a coûté ce qu’il lui a rapporté, il refuse de payer. De plus il impose son neveu, jeune freluquet arrogant comme associé. Mais Joe veut arrêter. Prendre son barda, sa femme et quitter le pays. Mickey refuse de le payer et se met à dos Bobby et Joe…
CRITIQUE
Film dont la dernière demi-heure est un peu trop rebondissante.
Mais Baste! Le plaisir est quand même là. Tout d’abord le plaisir de voir un film plutôt bien écrit. Avec une réalisation précise et pas anecdotique du tout. Ajoutons à cela une interprétation de très haute tenue.
Gene Hackman acteur de génie tient ici un rôle à la hauteur de son talent.
David Mamet n’arrive pas à égaler son chef d’oeuvre « La prisonnière espagnole » (1997) encore mieux ficelé et bien plus surprenant. Qui faisait appel à la paranoïa du spectateur en la répercutant dans le récit. Du grand art.
Ici le récit est plus conventionnel et les rebondissements du scénario un peu trop mécaniques (surtout à la fin) où ils s’accumulent de façon un peu trop artificiels.
La force du film est que l’intérêt du spectateur est toujours sollicité et que l’on ne voit pas passer le temps. Les deux braquages l’un assez basique (le premier) l’autre beaucoup plus sophistiqué (en deux temps) sont remarquablement mis en image.
On appréciera aussi la prestation de Rebecca Pidgeon, épouse de David Mamet qui semble fantasmer, en faisant d’elle une garce ce qui était aussi le cas pour « La prisonnière espagnole« .
Magnifique musique de Theodore Shapiro.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Alors que Joe, Bobby et Jimmy le jeune neveu de Mickey sont en repérages, déguisés en travailleurs de la voirie, une patrouille de police s’arrête. Un des policiers leur demande leurs papiers. Joe parvient avec un énorme bagout à noyer le poisson tandis que Bobby maîtrise au mieux Jimmy extrêmement nerveux. Bonne scène de suspens et excellent jeu d’acteurs.
L’ANECDOTE
David Mamet est un des scénaristes les plus prestigieux de Hollywood. Il a écrit notamment « Le facteur sonne toujours deux fois » (1981) de Bob Raffelson, « The verdict » (1982) de Sidney Lumet, « Les incorruptibles » (1987) de Brian de Palma, « Hoffa » (1992) de Danny DeVito, « Des hommes d’influence » (1997) de Barry Levinson, « Ronin » (1998) de John Frankenheimer.