Synopsis

Dans une Italie aux prises dans un panel large de violences des années de plomb, Carlo Antonelli chef d’une petite entreprise gènoise, entre dans une banque. Et pendant qu’il fait un dépot d’argent surgissent trois braqueurs qui violentent employés et clients. Alors qu’Antonelli tente de récupérer son argent posé sur le comptoir, il est remarqué par un des braqueur qui le malmène. Un des employés profite de la diversion pour déclencher l’alarme. Les trois braqueurs prennent la poudre d’escampette en amenant Antonelli comme otage. N’ayant pas pu voler tout l’argent escompté, les braqueurs s’en prennent à leur otage, et le tabassent. La police est sur les traces de la voiture des gangsters…

CRITIQUE

Si l’on fait abstraction des chansons égrennées dans le film, quelques ralentis malheureux ainsi que quelques plans superfétatoires qui alourdissentle propos, cela aurait été un bon poliziottesco.

Une fois de plus c’est la voie de l’extrème droite qui prend la parole pour ce genre de film.
Le scénario qui renvoie à « Un justicier dans la ville » (« Death wish« ) (1974) de Michael Winner n’hésite pas à flatter le penchant de tout un chacun vers l’autodéfense. Même si dans le film nous entendons des messages qui vont à l’encontre de la justice rendue dans la rue par des quidams, dans l’ensemble le film avalise la geste du chef d’entreprise, parti sur les traces de ses agresseurs pour les remettre à la police.
Mais c’est un leurre il lui faudra aller bien au-delà, et plonger dans la vengeance sanguinaire.
Mais là où l’on pourrait croire que les scénaristes à la toute fin du film, tempèreraient leurs ardeurs, pas du tout! Les toutes dernières images sont clairement explicites. Les institutions sont vraiment pourries. Seul l’homme de la rue peut remettre de l’ordre. D’ailleurs après Antonelli d’autres vont prendre le relais.

Franco Nero fait un grand numéro de masochiste. Il en prend plein la tronche au long du film.
Mais il est impeccable.

Nous avons droit à une belle course poursuite en voiture dans les rue de Gênes. Ainsi qu’une description réaliste du milieu gènevois dans ses premières strates.

Barbara Bach a un rôle anecdotique.
Giancarlo Prete (1943-2001) qui a beaucoup tourné avec Enzo G. Castellari étonne par sa belle présence sur l’écran.

En revanche Enzo G. Castellari tourne avec la délicatesse d’un éléphant.
Il n’hésite pas à forcer sur les effets les plus néfastes au cinéma, comme les ralentis, les cris augmentés par la reverbération du son, et les répétitions de scènes avec des angles différents.
Tout cela est inutile et ralentit bêtement la narration.

Cela n’empêchera pas le film de cartonner en Italie. Il est un des plus gros succès du genre poliziottesco.

Enfin les chansons qui parsèment le film et nous vrillent les oreilles,annoncent celles qui nous feront fondre les tympans dans l’affreux western italien éreintant que sera « Keoma » (1976) toujours d’Enzo G. Castellari.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

En effet la poursuite en voiture dans les rues de Gênes. Très spectaculaire, sans non plus verser dans les cascades folles comme le genre a pu nous habituer. On reste dans le réalisme.

L’ANECDOTE

La caméra furête dans le port de Gênes, on y voit dans une cale sèche l’Achille Lauro. Ce navire de croisière a été célèbre par son détournement par des terroristes palestiniens. Ceux-ci assassinent un otage américain paralytique et juif Leon Klinghoffer.
Le navire subira aussi 4 incendies. Dont un en 1972. C’est sûrement lors de la restauration du bateau suite à cet incendie que le réaliateur a pu le filmer dans sa cale sèche gènoise.
Le dernier incendie date de la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1994. Il sera fatal au bateau. Alors qu’il est remorqué en feu, une explosion le détruit définitivement. Il coule le soir du 1er décembre.

NOTE : 12/20

 

 

 

 

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