Synopsis

Après la guerre de sécession, Keoma rentre chez lui, il croise une vieille femme sur un chariot qui lui prédit que la mort rôde sur la contrée. En chemin il croise un convoi chargé de malades de la peste et de brutes pour les escorter jusqu’à une mine désaffectée, où ils sont entassés sur les ordres d’un potentat local nommé Caldwell. Parmi ces malades une femme enceinte qui n’est pas atteinte par la peste. Keoma profite d’une révolte de certains pestiférés pour faire évader la femme enceinte et l’amener dans la ville la plus proche. Keoma sème le trouble dans la ville. Personne ne veut de cette femme. Il parvient à convaincre une prostituée du saloon de lui céder sa chambre. Après avoir appris que la ville est sous la coupe de Caldwell, il va chez son père qui lui apprend que ses trois frères se sont ralliés à cet homme qui spolie les terres alentours…

CRITIQUE

Le film débute sur un générique accompagné d’une très mauvaise chanson au style maniéré et ampoulé, interprétée par Sybil Mostert et Guido de Angelis.

Et dans ce film tout y est maniéré et ampoulé.

Non pas comme le faisait le génial Sergio Leone, mais comme le fait un petit tâcheron en mal d’inspiration: de façon catastrophique!

Tout d’abord le scénario.
Ils sont quatre à co-écrire le scénario. Plus un supplémentaire pour les dialogues. Et pour quel résultat?!
Une histoire qui ressemble furieusement au film « Django » (1966) si ce n’est qu’on lui aurait administré trois frères renégats en sus. Et sur lequel on y aurait saupoudré une vision mystico-christique. Les symboles exhibés à l’écran pèsent des tonnes. La confiance faite au spectateur pour interpréter ceux-ci n’est pas au rendez-vous, alors tout est appuyé, surligné, étalé.
Indigeste!

Un film foutraque où tous les passages de flingages se font au ralenti (en hommage à Sam Peckinpah sûrement mais Enzo G. Castellari ne lui arrive pas à la cheville) et aussi pour qu’on voit encore mieux que les balles quand ça tue… ça fait mal!
C’est du cinéma pachydermique.

Et tout au long du film ces chansons redondantes et inaudibles qui commentent les images et dont l’intérêt artistique reste à démontrer.

Franco Nero semble à peine concerné par Keoma son personnage de métis détesté par ses trois frères qui sont très bêtes et méritaient leur dû.

Ce film annonce la fin du western italien dit « spaghetti ».
Il était temps car l’agonie a été terrible!

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Première scène Keoma croise le chemin de la Mort représentée par une vieille femme avec sa charrette. Le ton est donné. Le n’importe quoi commence!

L’ANECDOTE

Enzo G. Castellari a commencé sa carrière dans le western italien il en a tourné une huitaine. Puis il est passé au genre poliziottesco et au giallo. Il achève sa carrière dans des productions bis de films d’action ou d’aventures.
« Keoma » reste selon certains son œuvre maîtresse… Ah bon?

NOTE : 06/20

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