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Synopsis

Fin des années 196o Michele un écrivain de pièces de théâtre intello mais à succès et sa femme Nina jeune oisive, invitent régulièrement à leur table la riche Giovanna et Max acteur fétiche de l’écrivain. L’ennui s’invite souvent lors de ces dîners. Nina avec le consentement de son mari est la maîtresse de Max, Giovanna est amoureuse de Michele, et Michele profite de ces étranges jeux pour alimenter ses pièces de théâtre. Jusqu’au jour ou Max désireux de pimenter sa relation avec Nina, amène celle-ci chez Ric gigolo bisexuel qui se donne des airs d’anarchiste…

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CRITIQUE

Mon dieu que la vie de bourgeois-bohème était difficile dans l’Italie pré-années de plomb. Les petits dîners, les échanges de partenaires sexuels et les provocations anarcho-marxistes des uns et des autres ne suffisaient à égayer leur quotidien.
En ces années 2010 on peut dire que le sujet ne passionne plus grand monde. Et donc le film qui a eu un succès retentissant lors de sa sortie en salles transalpines, sombre chaque jour un peu plus dans un triste oubli.

Pourtant le film contient de réelles qualités.

Tout d’abord une distribution internationale magnifique et investie dans son jeu. Florinda Bolkan et son faciès androgyne crève l’écran tandis que Annie Girardot compose une femme frustrée dans son amour avec une grande sensibilité.

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Une mise en scène impeccable et élégante. Il faut dire que le réalisateur a écrit et mis en scène au théâtre cette histoire avant de l’adapter pour le cinéma. Il y insère un montage très réussi fait de flashback (dont on attribue l’idée à Dario Argento mais c’est Franco Arcalli qui l’a effectué) qui maintient l’intérêt du spectateur tout au long de la projection.

Giuseppe Patroni-Griffi bénéficie d’une photographie signée du grandiose Tonino Delli Colli qui donne au film un éclat hors du commun.

La musique magistrale est composée par le génial Ennio Morricone et une fois de plus, il montre l’ampleur et la fulgurance de son inspiration. Ses mélodies surélèvent les images plus qu’elles ne les accompagnent. Elle est un levier dramatique.

Ce film représente parfaitement la puissance du cinéma italien de cette époque qui est assurément le plus inventif et le plus riche en talents.
Seulement voila; si la forme est une superbe réussite, le fond a pris un sacré coup de vieux et peut même paraître assez ringard en ces années 2020.


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène où Max amène Nina chez Ric et qui s’achève en partie à trois. Il faut croire que dans l’Italie d’alors cette scène a hérissé les cheveux et excité plus d’un cerveau.

L’ANECDOTE

La bossa nova (genre musical extrêmement utilisé à l’époque par les musiciens italiens) composée par Ennio Morricone deviendra un tube en Italie. Florinda Bolkan d’origine brésilienne l’interprétera. La chanteuse Milva la reprendra dans son répertoire.
Ennio Morricone travaillera sur deux disques avec Chico Buarque. Le brésilien apportant la bossa nova et Morricone ses arrangements savants qui parfois « perdront » l’auteur brésilien (Cf le livre « Ennio Morricone : ma musique » co-écrit par Alessandro de Rosa et Ennio Morricone).

NOTE : 13/20

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