Synopsis

Paris, années 1960 un petit matin Edouard Berlon quitte une femme par le vasistas de la chambre où il se trouvait en sa compagnie avant que le mari ne l’attrape. Il déambule sur les toits et fini par se retrouver dans le jardin d’un appartement cossu. Il aperçoit Hélène, belle femme, dans son lit et rentre par la fenêtre de la chambre. Sans gêne aucune et avec un aplomb certain le voici qui débite de surprenantes phrases censées la séduire. Les hommes et femmes de services tournant autour de la porte, il est contraint de partir. Il quitte la chambre par l’appartement remettant les uns et les autres à leur place puis dans la rue prend une bicyclette et part précipitamment. Rentré dans son foyer: une étrange maison dans lequel vit son oncle vieillissant Théodose, son frère guillaume marié à son ex femme Pilou, Olga une ravissante amoureuse d’Edouard ainsi que deux gamins dont il est progéniteur de mères absentes. Tout ce petit monde vit des photos de Guillaume qui met en scène avec sa famille des morts célèbres et historiques pour un journal. Edouard n’a qu’une hâte retrouver Hélène mais où habite-t-elle? Parti un peu trop vite il ne sait plus où la retrouver…

CRITIQUE

Aux débuts de Philippe de Broca dans le 7ème art le jeune réalisateur avait trouvé en Jean-Pierre Cassel l’acteur idéal pour incarner ses personnages un peu lunaires et extrêmement séduisant. Jean-Pierre Cassel possède bien de la fantaisie et le fait qu’il soit acteur complet (chanteur, danseur, pianiste et acteur) ajoute aux charmes du film.

Philippe de Broca inaugure ses personnages ayant un grain de folie qui mèneront le réalisateur au magnifique film « Le roi de coeur » (1966). Ou a des personnages magnifiques comme le Camille de « L’incorrigible » (1975) oncle fantasque, misanthrope et ermite qui veut sauver le Mont Saint Michel.

Dans ce film deux personnages sont bien un peu touchés (Edouard qui court les filles pour le plaisir de la conquête et fait feux de mille inventions pour parvenir à ses fins) et l’oncle Théodose (magnifique Palau) vieux libertaire qui encourage son neveu dans ses courses effrénées, et dont la gourmandise semble insatiable.


Ces deux Augustes sont contrebalancés par Guillaume, Clown blanc, posé, qui voudrait voir son frère rentrer dans le rang, s’occuper de ses moutards et cesser de mettre la maison sens dessus-dessous avec ses conquêtes d’une nuit et lui permettre de faire des séances photographiques (certes mortuaires) digne de ce nom.

Si le titre du film laisse un peu songeur (ce n’est pas ainsi que j’eusse intitulé le film) car de farce il n’y en a point. Le film surfe sur un rythme allegro vivace qui sera la marque de fabrique de Philippe de Broca dans bien de ses opus.

Ici le réalisateur fait ses gammes qui lui permettront d’offrir au public quelques films plus structurés et avec une connotation poétique encore plus forte.

Les dialogues de Daniel Boulanger sont vifs et pétillants parfois littéraires donnant un aspect suranné par moments.

Bien entendu la musique de Georges Delerue est exceptionnelle.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La première rencontre de Edouard et Hélène , elle dans son lit, lui en costume cravate à l’aise comme s’il était chez lui.

L’ANECDOTE

Philippe de Broca en 1960 tourne deux longs métrages. Celui-ci est le second le premier est « Les jeux de l’amour« .

NOTE : 13/20

Video & Photo

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