Synopsis

Rambo un ancien exécuteur de la mafia qui s’est rangé des voitures revient après plusieurs années. Il se rend chez son ami Pino Scalia qui a femme et enfant et qui travaille dans une société privée de sécurité. Pino lui propose de venir travailler avec lui mais Rambo décline préférant son indépendance. Peu de temps après Pino est tué lors d’un rapt d’un enfant. Rambo décide alors de renouer les liens avec son ex parrain pour obtenir des informations et venger la mort de son ami…

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CRITIQUE

C’est avec ce genre de film que l’on s’aperçoit que l’industrie du cinéma italien de la série B est toujours une histoire de recyclage plus ou moins réussi de films précédents.

Aucun doute que Vincenzo Mannino reprend la recette du premier western de Sergio Leone « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ) (1964), dans lequel il introduit un personnage mi-Clint Eastwood de « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971) de Don Siegel, mi-Jean-Paul Belmondo dans « Peur sur la ville » (1974) de Henri Verneuil.
Le dénommé Rambo (cf: l’anecdote) chevauche une moto comme un pur sang.

Le scénariste à l’intelligence de placer son film dans le cadre des années de plomb, durant lesquelles à la violence politique (terrorisme d’extrême droite et d’extrême gauche, cynisme du pouvoir), s’ajoutait la violence quotidienne de la délinquance qui avait trouvé un nouveau débouché : le rapt contre rançon.

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Hélas le film manque cruellement d’un budget suffisamment confortable pour pouvoir assurer les scènes de poursuites. Celles-ci sont trop souvent « accélérées » et pas de façon discrète!

Le scénario est un brin paresseux et comme il se base sur un film que les cinéphiles connaissent il ne procure guère de surprises.

Umberto Lenzi est un bon artisan du cinéma italien. Il n’a pas la puissance d’un Carlo Lizzani ou d’un Fernando Di Leo, son poliziottesco est un peu plat et laborieux. D’autant que le titre est plus que prétentieux, le justicier ne défiant aucunement la ville (en l’occurrence Milan) mais à peine défie-t-il deux bandes de truands dont une mafieuse.

Tomàs Miliàn est bien plus sobre qu’à l’accoutumée. Normal il n’a pas encore versé dans les films qui mélangent genre policier et comédie, comme ses deux rôles qui en feront une star du cinéma populaire italien le flic « Nico Giraldi » et le truand « Monezza ».

Joseph Cotten dont la carrière aux Etats-Unis est essoufflée vient rechercher quelques cachets en Italie. Ici il incarne un parrain mafieux. Ce n’est pas ce rôle que nous conserverons en mémoire pour souligner sa filmographie.

La musique de Franco Micalizzi est honnête mais manque d’un véritable souffle qui aurait pu emporter le film vers un peu plus de hauteur.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Rambo débarque dans l’appartement de Conti. Et le menaçant de son revolver, il lui assène une vérité : « La vie n’est qu’un trou, on naît d’un trou, on mange dans un trou, on chie dans un trou, et ça finit dans un trou, et le trou de mon revolver pourrait bien t’amener dans le dernier trou!« 

L’ANECDOTE

Tomàs Miliàn avait lu le roman (« First blood ») de David Morrell publié en 1972 outre Atlantique, et voulait adapter cette errance violente d’un ancien du Vietnam dans un bled paumé des Etats-Unis. Mais les producteurs italiens se sont révélés frileux face au coût du film qui nécessitait de créer une ville américaine à Cinecittà. On promit seulement à Tomàs Miliàn qu’il pourrait utiliser le nom de ce héros de roman dans son prochain poliziottesco.
Le film « Rambo » (« First blood« ) avec Sylvester Stallone ne sortira qu’en 1982.

NOTE : 10/20

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