Synopsis

Brescia (Lombardie) années 1970, le commissaire Jovine face à un manque de moyens pour lutter contre la criminalité et notamment les enlèvements contre rançon, démissionne. Il est remplacé par le commissaire Cardone. Celui-ci n’a pas l’intention de voir le parquet limiter ses moyens d’action, pas plus que de céder aux malfrats. Il fait venir à ses côtés l’inspecteur Catalano pour l’aider dans sa tâche. Très vite il peut mettre en pratique lors d’une attaque de banque sa politique: aucune concession!…

CRITIQUE

Un poliziottesco de très haute tenue.

Certains pourront lui reprocher un manque de scènes d’action. Effectivement celles-ci se concentrent sur le dernier quart d’heure du film.

Mais le discours entre Police et Justice est très intéressant.
La police comprend que face à la violence protéiforme des années de plomb, les lois qui régissent l’Etat sont bien trop protectrices pour la délinquance. Voire encourage celle-ci sur les voies de la malavita (la mauvaise vie).

De la même façon, le scénario insinue (et l’on peut être en désaccord) que la résolution de problèmes de la délinquance, implique une certaine prise de risque. Notamment en refusant de répondre favorablement aux exigences des preneurs d’otages que ce soit lors d’un braquage de banque ou lors d’un ravissement de personne contre rançon.
En bref la fermeté de la part des forces de l’ordre paie.

Roberto Infascelli (1938-1977) tourne son second film.
Sa carrière est avant tout celle d’un producteur notamment la série policière (poliziottesca) dite de la « polizia »: « La polizia ringrazia »  (1972) de Stefano Vanzina, « La polizia sta a guardare » (1973), « La polizia chiede aiuto » (1974) de Massimo Dallamano.
Il a aussi co-écrit un film ultra violent « La bête tue de sang-froid » (« L’ultimo treno della notte« ) (1975) d’Aldo Lado.

En tant que réalisateur, il s’en tire très bien. Sa direction d’acteurs est irréprochable. Il a un grand sens de l’espace, et même s’il repousse les scènes spectaculaires à la fin de son film, celles-ci sont assez stupéfiante pour l’époque.

Côté distribution Enrico Maria Salerno crève l’écran. Et les deux « étrangers » du casting « Jean Sorel et Lee J. Cobb s’effacent devant l’acteur italien.
A noter que le trop méconnu Ezio Sancrotti fait une magnifique prestation.

Stelvio Cipriani compose une musique phénoménale. Qui mélange l’inspiration virtuose qu’a pu apporter le clavecin d’un Domenico Scarlatti et le barouf gras des trombones et contrebasses. Le tout sur un groove percutant.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Lors de la fuite des kidnappeurs en voiture, ceux-ci heurtent de plein fouet un gamin en vélo. Impressionnant mais surtout choquant!

L’ANECDOTE

Roberto Infascelli allait tourner un troisième film quand il a trouvé la mort sur une route en France.

NOTE : 15/20

 

 

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