Synopsis

En Utah, pendant l’hiver 1898, les miséreux qui survivent par le pillage, sont pourchassés par des chasseurs de prime parmi lesquels Tigrero, un homme cruel qui n’hésite pas à tirer sur des gens sans défense. A la demande de son frère, qui finit lui même assassiné par Tigrero et sa bande, un autre chasseur de prime arrive. Il se nomme Silence et est muet. Il est appuyé par une veuve, qui veut venger la mort de son mari…

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CRITIQUE

Ce film surprend par la noirceur du récit contrasté par les neiges immaculées de l’Utah.

Basé sur des faits réels, désignant les dérapages des chasseurs de prime qui ont outrepassé leur pouvoir en massacrant des hors-la-loi contraints par la faim à voler.

Sergio Corbucci avec une réalisation classique se révèle être un digne successeur de Sergio Leone n’en déplaise au créateur de « Il était une fois dans l’ouest » (1968) qui daube aisément envers ses congénères.

Même s’il n’a pas la même maîtrise du récit, et la même ampleur dans sa caméra que celle du créateur du Western italien, Sergio Corbucci réalise un western qui détourne les codes du western italien.

Le méchant est abject et lâche, les bons hâbleurs ou naïfs, échouent dans leurs plans et le paient très cher.

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Enfin le rôle des femmes est très développé dans un genre très machiste.

Vonetta McGee dans son rôle de femme dont le mari a été assassiné et qui désire être vengée est splendide.

Jean-Louis Trintignant est tout à fait à son aise dans ce genre et parvient à surprendre son monde.

Quant à Klaus Kinski habitué du genre, il excelle dans l’ignominie et l’on se régale!

La musique d’Ennio Morricone toute en douceur, ressemble au bruit du galop des chevaux dans la neige.
La scène d’amour entre Silence et la veuve est aussi magnifiquement accompagnée par la partition du Maestro. Les violons qui s’entrecroisent (cordes floues) sont une marque de fabrique du maestro.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Sans aucun doute la scène finale. Saisissante et ahurissante de pessimisme. Sergio Corbucci n’usurpe pas sa réputation de nihiliste.
Pour être certain que c’est la version pessimiste qui sera montée, Sergio Corbucci salope la version optimiste, exigée par la production, la rendant ainsi  impossible à monter.

L’ANECDOTE

Les westerns italiens habituellement tournés en Espagne pour les extérieurs et Cinecittà pour les intérieurs, ce n’est pas le cas pour ce film. l’Utah est recréé pour les extérieurs prés de la très chic station de ski italienne de Cortina d’Ampezzo. Les intérieurs, eux demeurent à Cinecittà.

NOTE : 16/20

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