Synopsis

Banlieue de Dallas le 22 novembre 1963, Lurene Hallett est une trentenaire coiffeuse et très midinette. Elle vénère le couple présidentiel John et Jackie Kennedy. Lorsque celui-ci visite Dallas afin de mieux les approcher à l’aéroport de Love Field , elle entraîne de force sa voisine handicapée. Après une scène d’hystérie digne d’une groupie à l’aéroport sur le chemin du retour, par un étrange ballet de voitures de police et une rumeur populaire elle apprend que la voiture présidentielle a essuyé des coups de feu. Lurene rentre chez elle effondrée. Elle veut aller aux obsèques de John Fitzgerald Kennedy. Son mari qui la prend pour folle le lui interdit après une scène de ménage violente. Mais elle profite du sommeil de son mari pour partir en bus vers Washington. Dans le bus elle voyage à côté d’un père noir et sa petite fille Jonell, ce dernier a un comportement étrange…

 

CRITIQUE

Joli portrait d’une jeune coiffeuse qui collectionne les images du couple le plus glamour du moment (le couple présidentiel Kennedy) mais qui n’entend rien à la politique.
Portrait d’une jeune femme bafouée dans son mariage avec un rustre violent et casanier. Cette femme rêve de rencontrer Jackie Kennedy son idéal féminin. Elle se coiffe comme elle, s’habille comme elle.  Mais confrontée à la réalité du racisme au Texas, (les lois raciales sont encore appliquées en ces années) ses certitudes d’une Amérique glamour vacillent.

Son voyage de deuil vers la capitale fédérale va se transformer en cavale. Car elle prendra fait et cause pour un père noir qui a retiré sa fille d’un internat où elle subissait des mauvais traitements.

Jonathan Kaplan spécialiste des films ayant des femmes pour protagonistes principales filme cette femme sincère mais si peu armée intellectuellement qu’elle accumule les bourdes vis-à-vis de la police et du FBI, qu’elle finit par rendre la vie impossible à ceux qu’elle veut aider.

Joli portrait aussi d’un couple qui dans l’adversité finit par se comprendre et s’aimer.
Michelle Pfeiffer en femme un peu trop bavarde et peu réfléchie est remarquable.

La musique de Jerry Goldsmith ne fait pas partie de ses plus grandes compositions mais est efficace dans le rôle qui lui est alloué.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Lurène et Paul Cater sont réfugiés dans une ferme. Un policier vient voir se renseigner sur le présence d’un noir accompagné d’une petite fille et d’une femme blanche. Lurène va au devant de lui et improvise un mensonge. La peur de la bourde assaille le spectateur. Belle scène au suspens réussi.

rueducine.com-ours d'argentL’ANECDOTE

Ce rôle valut à Michelle Pfeiffer plusieurs nominations. Elle reçut l’Ours d’argent à la Berlinale.

NOTE : 14/20

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