Synopsis

Naples années 1980 Robert Traven est un industriel américain de l’aéronautique qui arrive dans la capitale de la Campanie pour finaliser des contrats et faire des rencontres professionnels. Il est accueilli par Laura Di Falco qui lui a fait un programme intense et quasi chronométré. Robert Traven se rend d’abord à son hôtel le temps de se remettre du voyage. Débarque à l’accueil de l’hôtel Antonio Jasiello. Le réceptionniste lui dit que monsieur Traven n’est pas dans sa chambre. Mais Antonio n’en croit pas un mot et à la faveur de l’entrée d’un bus de touristes, il se faufile dans les couloirs et recherche la chambre de Robert Traven. Antonio persuadé d’être bien accueilli par Robert fond sur l’homme d’affaire quand il a ouvert sa porte…

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CRITIQUE

Ettore Scola après deux films franco italiens « La nuit de Varennes » (« Il nuovo mondo« ) et « Le bal » (« Ballando, ballando« ) et après avoir participé à un documentaire collégial sur Enrico Berlinguer leader du Parti communiste italien (PCI) récemment décédé et dont il était proche sur le plan politique, a besoin d’un film un peu plus léger, même si comme une grande partie de sa filmographie il sera mâtiné de nostalgie.

Il décide de s’installer à Naples et de faire de cette ville un foyer de renaissance d’une vieille amitié de quarante ans entre Robert un jeune G.I. amoureux de la soeur d’Antonio et ce dernier. Amitié interrompue au départ pour les Etats-Unis de Robert pour y faire sa vie.

Film d’une tendresse élégante pour ces deux sexagénaires qui ont du mal à retrouver leur marques mais l’affection de l’un pour l’autre surpassera tous les obstacles.

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On pourra reprocher quelques errements au tout début du film lors de la première rencontre entre Robert et Antonio, Robert ne se souvenant pas d’Antonio ni de sa sœur. Ce qui semble étrange. Mais très vite ce petit flottement passe et le film va alors dérouler pour les deux acteurs des scènes souvent irrésistibles.
Marcello Mastroianni et Jack Lemmon s’entendent comme larrons en foire et nous offrent de beaux moments comme la lecture des fausses lettres de Robert d’une vie grandiose imaginée par Antonio pour sa sœur.

Ettore Scola nous offre un final inoubliable à la fois triste mais aussi ouvert vers la vie et l’espoir. Le tout autour d’un plat de macaronis. Et intelligemment nous laisse imaginer la résurrection ou non) d’Antonio sur les coups de 13 heures.

Quelques jolis plans de Naples enjolivent le récit.

Armado Trovajoli signe une musique discrète, dommage on aurait aimé avoir un petit air dans la tête en sortant du film.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Antonio qui écrit pour un petit théâtre populaire des saynètes remplace au pied levé un acteur absent. Robert est enthousiaste et applaudit à tout rompre.

L’ANECDOTE

L’entente entre les deux acteurs est aussi bonne sur l’écran que sur le plateau. Marcello Mastroianni (1924-1996) était admiratif de la patience de Jack Lemmon (1925-2001) qui ne bronchait pas devant les aléas d’une production italienne, loin des américaines huilées et ultra organisées.

NOTE : 15/20

Video & Photo

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