Synopsis

Florence années 1970 Perozzi est journaliste, il sort du boulot au petit matin et quand il n’a pas envie de se coucher, il va retrouver ses amis, Mascetti aristocrate ruiné représentant de commerce et sans domicile, Melandri architecte et Necchi qui tient un bar. Tous quatre cinquantenaires partent faire des virées « à la tzigane » (una zingarata) où toutes les situations sont prétextes à faire des bouffonneries difficilement supportables pour les autres. Ils seront rejoints par un cinquième comparse Sassaroli chirurgien de son état, qui s’est débarrassé de femme et enfants chez Melandri tombé amoureux fou de la femme du médecin…

CRITIQUE

C’est Pietro Germi « Divorce à l’italienne » (« Divorzio all’italiana« ) (1961), « Séduite et abandonnée » (« Sedotta ed abbandonata« ) (1964) et « Ces messieurs dames » (« Signore e signori« ) (1966) qui devait tourner le film. Ecrit par Leonardo Benvenuti, Piero de Bernardi et Tullio Pinelli, et Pietro Germi (1914-1974), ce dernier devait le réaliser, mais il décède avant le tournage. C’est son ami Mario Monicelli (1915-2010) « Le pigeon » (« I soliti ignoti« ) (1958) « La grande guerre » (« La grande guerra« ) (1959) qui le remplace.

Ce film marque un tournant de la comédie à l’italienne.


En lui donnant un aspect encore plus amer et plus impacté par la crise sociale que subit l’Italie. Ces cinq quinquagénaires qui refusent ce monde et ont décidé de rester des enfants de 10 ans sont finalement bien pathétiques même si leurs bouffonneries sont irrésistibles… comme distribuer des baffes, aux voyageurs accoudés aux fenêtres du train alors qu’il quitte le quai de la gare de Santa Maria Novella de Florence.

Magnifique distribution des rôles avec un Philippe Noiret (1930-2006) très à son aise dans les tournages italiens. Même chose pour Bernard Blier (1916-1989) ami de Mario Monicelli. Le film ne souffre aucunement de ce casting italo-français.

La comédie tourne à plein régime.
Mais la satire n’est jamais très loin. Et la tragédie pointe souvent le bout de son nez.

Bonne petite ritournelle de Carlo Rustichelli qui dans sa mélodie annonce à la fois la comédie mais aussi le côté pathétique de ces quatre personnages. D’ailleurs un des titres de la colonne sonora se nomme « gioco di tristezza » un autre « gioco amaro ».

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Melandri a invité ses amis à venir manger chez lui. Il ne supporte plus que Sassaroli dont il a pris femme et enfants vienne régenter son foyer. Mais ses trois amis prennent fait et cause pour Sassaroli au grand désespoir de Melandri. Scène incroyable de férocité.

L’ANECDOTE

Le rôle de l’aristocrate déchu devait être tenu par Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi jouant le journaliste. Mais Marcello Mastroianni décline craignant que son rôle soit écrasé par les trois autres. Le jeu des chaises musicales profite à Philippe Noiret qui entre dans la distribution. Ugo Tognazzi prenant le rôle de l’aristocrate.

NOTE : 17/20

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