Synopsis

Jack Walsh est chasseur de prime. Il est efficace et satisfait Eddie Moscone prêteur sur gages de Los Angeles. Mais Moscone n’hésite pas à mettre en concurrence ses chasseurs de prime, ni à les sous-payer. Pourtant Eddie Moscone propose une nouvelle mission à Jack Walsh. Chercher Jonathan mardukas dit « Le Duke » un comptable qui a subtilisé 15 millions à Jimmy Serrano de la mafia pour les reverser en grande partie à des oeuvres caritatives, le ramener à L.A. avant 4 jours pour qu’il aille en prison en attente de son procès. Sinon Moscone plonge de 400 000 dollars et peut mettre la clef sous la porte. Jack Walsh négocie à 100 000 dollars son boulot. Très vite il est sur la piste du fugitif à New York…

CRITIQUE

Très bon buddy movie mâtiné de road movie et réciproquement. A mon avis le meilleur film de Martin Brest qui a notamment tourné « Le flic de Beverly Hills » (« Beverly Hills cop« ) (1984) .

Tout d’abord une explication sur le titre. Un « midnight run » est quelque chose de facile à faire. En français et de façon péjorative on dit « les doigts dans le nez« .

Le duo Robert De Niro-Charles Grodin fonctionne à merveille. L’un taiseux qui ne parle que dans la colère et l’invective, l’autre affable qui peu à peu amène le premier à parler de lui-même et l’amène à faire le chemin intérieur pour réfléchir sur ses actes.

Le scénario est super efficace à la fois dans l’aspect policier que dans l’aspect road movie. Quant aux dialogues ils sont taillés sur mesure pour chacun des protagonistes.

C’est malgré tout le méconnu Charles Grodin (1954-2017) qui surprend car il arrive à être au même niveau que Robert De Niro. Par l’écriture du personnage (ce qui n’est pas du fait de Grodin) mais aussi par l’interprétation (ce qui est le fait de l’acteur).
Charles Grodin est le clown blanc du duo. Il sait ce qui va arriver. Tandis que Robert De Niro est plutôt dans le registre de l’Auguste toujours dans le mouvement et l’adaptation constante à des situations somme toute prévisibles.

 

Les seconds rôles sont tous admirables. De l’inspecteur chef du FBI (Yaphet Kotto), au prêteur sur gages (Joe Pantoliano), en passant par le collègue opportuniste de Jack Walsh (John Ashton) et j’en passe.

Le film est très bien rythmé. Le pénible perfectionnisme du réalisateur (voir l’anecdote) paye finalement à l’écran.

De plus le film est mis en musique par Danny Elfmann qui sort une musique qui rappelle celle de Michael Kamen dans « L’arme fatale » (« Lethal Weapon« ) (1987) de Richard Donner. Un son pop et qui mélange le blues et le rock où les cuivres et les guitares mènent la danse.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les diverses scènes où l’inspecteur chef du FBI apprend que Jack Walsh a utilisé sa carte qu’il lui a dérobée lors de leur première rencontre à New York. Yaphet Kotto magnifique.

L’ANECDOTE

Yaphet Kotto qui interprète l’inspecteur chef du FBI se souvient d’un tournage très difficile à cause du désir de Martin Brest de tourner la scène parfaite. Une scène pouvait être refaite dix-quinze fois mettant à rude épreuve les nerfs des acteurs. A tel point que la distribution était remontée contre Martin Brest.  La santé du réalisateur dépérissait au fur et à mesure du tournage perdait du poids. Yaphet Kotto a été surpris du résultat comique du film alors que le tournage a été un calvaire.

NOTE : 16/20

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