Synopsis

Milan années 1970, une jeune fille est poursuivie par un homme pour tenter d’échapper à lui, elle se mêle à un bal et danse avec un homme. Pensant avoir semé son poursuivant elle part en courant, mais l’homme qui la poursuit la remarque et la suit à nouveau jusque dans son appartement où il la tue en l’étranglant puis la défigure. Le commissaire Teti mène l’enquête. Parallèlement un homme interroge avec des méthodes brutales des témoins de ce meurtre…

CRITIQUE

Sergio Martino spécialiste du film de genre (giallo, poliziottesco, fantascienza, western) en Italie sert ici le polar italien dit « poliziottesco » avec plus ou moins de bonheur.

Commençons par le moins. Il s’agit des incursions du film vers la comédie. Notamment lors d’une séquence il est vrai un peu trop longue dans laquelle il a voulu y ajouter quelques gags. Mais hélas ceux-ci sonnent faux en regard du reste du film à la dramaturgie assez lourde.

Les scènes qui ridiculisent le commissaire Teti petit flic sans envergure par rapport au flic Paolo Germi qui utilise les moyens les plus discutables pour parvenir à ses fins jurent elles aussi avec le les autres scènes du film.

En ce qui concerne le plus, le film prend pour toile de fond les kidnappings devenus une véritable industrie en ces années de plomb que traverse l’Italie.
Il montre une ville de Milan sous la coupe franche des organisations mafieuses qui gèrent la prostitution, la drogue, les enlèvements et les assassinats.
Il y est question aussi de détournements de mineures, un thème souvent présent dans les poliziotteschii et les giallii.

Sergio Martino assure dans les scènes d’action ainsi que son acteur Claudio Cassinelli (1938-1985) qui avec son physique de premier de la classe parvient à rendre crédible cette espèce de Belmondo à l’italienne.

La musique de Luciano Michelini fait le job. Le compositeur trouve une ritournelle qui entre dans la tête du spectateur sans difficulté.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La fin de Carmela, qui malgré une défense héroïque meurt, étranglée par un tueur aux lunettes de soleil. Bel hommage au giallo.

L’ANECDOTE

Claudio Cassinelli meurt dans un accident d’hélicoptère lors d’un tournage d’un film de Sergio Martino « Atomic cyborg » (« Vendetta dal futuro« ) (1985).

NOTE : 13/20

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