Synopsis

Boston début des années 1970, le docteur Carey arrive de Californie dans un hôpital prestigieux de la ville. Il y retrouve un ancien collègue, le docteur Tao ainsi qu’une jeune femme médecin Georgia Hightower dont il tombe immédiatement amoureux. L’hôpital est géré par le médecin chef JD Randall. La fille du médecin chef décède les jours suivants apparemment d’un avortement raté. Le docteur Tao qui pratique les avortements clandestins, est arrété pour meurtre. Skye Randall aurait murmuré son nom avant de mourir. Pour le docteur Carey la situation n’est pas claire d’autant que l’autopsie démontre que la fille Randall n’était pas enceinte…

CRITIQUE

Pour honorer sa fin de contrat avec la MGM Blake Edwards tourne ce thriller adapté d’un roman de Jeffery Hudson (Michael Crichton).

Rien de transcendant pour ce film qui se laisse voir sans déplaisir mais rien d’indigne non plus. Juste un produit de consommation honnète. On peut trouver l’idylle entre le docteur Carey et Georgia Hightower un poil précipitée en début de film.

Le sujet de l’avortement dans une haute société bostonienne très influencée par le catholicisme est évoquée mais à mon goût pas assez approfondie.

James Coburn interprète un médecin « étrange » qui pratique assez peu la médecine mais ferait un détective privé rudement efficace.
Le reste de l’interprétation sert le film avec efficacité. Le rôle de Jennifer O’Neill est seulement « ornemental » le personnage féminin n’apportant rien à l’intrigue, et c’est regrettable.

La musique de Roy Budd est quant à elle remarquable.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La visite du docteur Carey à la femme du docteur Randall. Scène où tous les possibles entre les deux personnages sont ouverts et se ferment les uns après les autres. Beau travail d’écriture et de dialogues.

L’ANECDOTE

Le tournage est très surveillé par la MGM et Blake Edwards apprécie peu l’interventionnisme du studio :
« Toute cette expérience a été, en termes de réalisation cinématographique, extraordinairement destructrice. Le caractère et les crises de colère de mon producteur, William Belasco, étaient tels qu’il m’a insulté devant les acteurs et l’équipe et m’a proposé de parier 1 000 $ que je ne travaillerais plus jamais à Hollywood si je ne faisais pas tout à sa manière et à celle d’Aubrey. . Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas de qualité, juste un film visible. L’équipe s’est sentie tellement mal par la façon dont j’ai été traité qu’ils m’ont organisé une fête – et généralement c’est l’inverse. J’ai réalisé « Deux hommes dans l’ouest » (« Wild Rovers ») pour la MGM et je suis resté silencieux lorsqu’ils l’ont recoupé. Mais cette fois, je n’ai pas pu le supporter. J’ai joué honnêtement. Ils ne l’ont pas fait. »

James Coburn renchérit :
« Ce film ne me dérange pas. J’ai aimé mon travail dessus. Là encore, le studio (MGM) a tout foutu en l’air. Ils ont coupé dix jours du calendrier (de tournage). Ils nous ont débranchés plus tôt. C’est dommage. »

NOTE : 12/20

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