
POURSUITE DES TUNIQUES BLEUES (LA)
- Dick Miller, George Hamilton, Glenn Ford, Harry Dean Stanton, Inger Stevens, Kay E. Kuter, Kenneth Tobey, Paul Petersen, Richard X Slattery, Timothy Carey
- Phil Karlson, Roger Corman
- Western
- 1967
- A time for killing
- USA
- Halsted Welles
- Van Alexander
Synopsis
La fin de la guerre de sécession est proche. dans un camp de prisonniers tenu par les nordistes, Emily la fiancée du Major Wolcott assiste à une exécution d’un prisonnier sudiste puis à une mutinerie des prisonniers. Le major renvoie dans un Fort proche sa fiancée avec une escorte. Mais dans la nuit une dizaine de soldats sudistes s’évadent et comptent rattraper le convoi. Ce qu’ils ne tardent pas à faire…
CRITIQUE
1967, quelques mois après la déferlante aux Etats-Unis de la trilogie des dollars « Pour une poignée de dollars » (1963), « …Et pour quelques dollars de plus » (1964) et « Le bon, la brute et le truand » (1966) de Sergio Leone sortie quasi en même temps sur les écrans de cinéma américains, le western américain prend une autre tournure. Et « La poursuite des tuniques bleues » en est un des premiers symptôme, qui préfigure le western de Sam Peckinpah puis une grande partie des westerns des années 1970.
Dans ce film il n’y a pas un personnage pour sauver les autres. Chacun a ses motivations, ses faiblesses psychologiques, ses raisons enfouies, son désir de vengeance pour que la chasse à l’homme se poursuive côté nordiste ou pour en finir avec les poursuivants côté sudiste.
Mais c’est avant tout la foire à la bêtise humaine qui nous est dépeinte. Esprits retors, assassins congénitaux, lâches et imbéciles, ou tout au contraire intelligence vengeresse animent un tableau macabre. Jusqu’à retarder artificiellement la fin de la guerre, pour aller au bout du massacre.
Glenn Ford (1916-2006) un chouïe empâté, fait le job.
Inger Stevens (1934-1970) est flamboyante dans sa blondeur, elle n’a pas un rôle anecdotique comme cela arrive dans le western. Son personnage relance la chasse à l’homme au moment où elle est sur le point de s’achever.
George Hamilton interprète un « méchant » avec une gueule d’ange.
La musique de Van Alexander faite à la hâte car commandée au dernier moment met en place deux thèmes de poursuite (un pour les poursuivants et l’autre pour les poursuivis).
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La première scène de violence l’exécution d’un soldat sudiste par des marmitons noirs (sûremnt des anciens esclaves affranchis) du Fort des nordistes qui n’ont jamais tenu un fusil. Bien entendu ils blessent mais ne tuent pas.
L’ANECDOTE
Harrison Ford fait dans ce film sa première apparition sur grand écran.
NOTE : 14/20