Synopsis

France années 1980, la société est plongée dans une grave crise sociale due au chômage. Une émission télévisée remporte un succès énorme. La règle du jeu est simple un homme doit échapper à ses poursuivants et se rendre dans un lieu connu de lui seul dans un délai de 8 heures. S’il est rattrappé, les quatre poursuivants n’hésiteront pas à le mettre à mort. S’il survit c’est la fortune assurée. François Jacquemard un chômeur contre l’avis de sa femme décide d’y participer avec la rage de vaincre. Il réussit les phases éliminatoires du jeu et reste seul candidat. Mais lorsque le jeu présenté par une star de la télévison débute il s’aperçoit très vite que le jeu est truqué et qu’il a toute les chances de perdre au bout des huit heures imparties au jeu et d’y laisser sa vie…

CRITIQUE

Tiré d’une adaptation d’un roman américain écrit par Robert Sheckley, Yves Boisset et Jean Curtelin co-scénariste et dialoguiste, réadaptent l’intrigue à la société française.

Les deux hommes voient le chômage comme fléau économique mais aussi moral. Car lorsque celui-ci devient insupportable pour ceux qui le vivent les personnes frappées par ce mal deviennent prêtes à tout pour s’en sortir.
Quitte à risquer leur vie avec l’illusion d’empocher un pactole mais avec l’assurance d’avoir satisfait le voyeurisme de ses concitoyens qui se précipiteront (à quelques exceptions marginales) pour le voir sur le petit écran tomber sous les balles de ses poursuivants.

Le véritable gagnant de ce jeu étant la télévision qui avec son audience record peut abreuver la population de publicité et emplir ses caisses.

Gérard Lanvin qui vient de se faire remarquer sur les écrans français grâce au film « Le choix des armes » de Alain Corneau prend le premier rôle et assure le spectacle.
Il retrouve Michel Piccoli avec lequel l’année précédente il avait tourné dans « Une étrange affaire » de Pierre Granier-Deferre.
Michel Piccoli est absolument terrifiant en animateur de jeu truqué qui sait manipuler le spectateur sans vergogne.

On peut cependant regretter que le film n’aille pas fouiller dans le milieu politique les réactions vis-à-vis d’un tel jeu. Mais il est vrai que le rythme du film en aurait souffert.

A noter que ce film se bonifie avec le temps! Tellement la télévision se rapproche de plus en plus de cette fiction.

Vladimir Cosma décoche une BO qui se hisse dans le haut du panier de ses créations.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

François Jacquemard ayant compris que le jeu était truqué a décidé d’adpater le jeu à ses règles. Il se rend sur les plateaux de télévision afin de réclamer des comptes à la production, et malmène Frédéric Mallaire le présentateur.

L’ANECDOTE

L’acteur et réalisateur américain Paul Michael Glaser qui interpréta l’agent Starsky dans la série télévisée « Starsky et Hutch » tourna un remake en 1987 intitulé « Running man« .
Plus étonnant : en 1965 Elio Petri avait tourné un film sur le même sujet « La dixième victime » (« La decima vittima« ).

NOTE : 14/20

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