Synopsis

San Francisco années 1980, une grose cylindrée déboule dans les rues de la ville et s’arrête devant une joaillerie. Un homme en pyjama ouvre la porte avec les clés du commerce. Il dérobe précipitamment des diamants non sertis.  Quelques minutes plus tard l’agent Stantin du FBI arrive dans la joaillerie, où il trouve l’homme en pyjama assis sur une chaise et affligé. C’est le propriétaire de la joaillerie, cuisiné par Stantin il finit par avouer qu’un homme s’est introduit chez eux et a tué le chien en les obligeant à regarder ce meurtre. Il l’a ensuite envoyé chercher les pierres en menaçant de tuer sa femme. La police et le FBI encerclent la maison. Mais après avoir assassiné la femme de ménage, il parvient à fausser compagnie avec ingéniosité. L’inspecteur Stantin retrouve sa trace dans les montagnes à la frontière avec le Canada…

CRITIQUE

Du très grand polar et un buddy movie tout aussi intéressant.

D’une part le scénario est d’une très grande qualité, l’action démarre dès les premières images, la violence intègre celle que l’on a pu voir dans « L’arme fatale » (« Lethal weapon« ) (1987) de Richard Donner, et les temps morts sont quasi inexistants. Parfois les évènements sont un peu prévisibles mais la qualité générale l’emporte. Même lorsque l’on voit les randonneurs marcher, et que donc il ne se passe pas forcément grand chose, le spectateur épie les gestes de chacun d’eux pour deviner qui est le tueur parmi les cinq.

L’humour de ce buddy movie vient du choc entre le flic urbain, et le montagnard. Chacun étant mal à l’aise dans l’environnement où évolue l’autre. Et nous sommes bien dans le canon du buddy movie : les deux hommes ayant le même but mais ayant du mal à s’entendre pour y parvenir.

Le casting est très judicieux.
Sidney Poitier qui joue en flic tenace se pose un peu là.
Quant à Tom Berenger son rôle de montagnard lui va comme un gant.
La surprise vient surtout de Kirstie Alley qui fait une (rare) incursion dans le genre policier, et joue une guide de montagne maligne, et suffisamment forte pour tenir tête à un tueur sans scrupule.

La réalisation de Roger Spottiswoode qui est un spécialiste du film d’action est carrée, sans esbrouffe, sans génie non plus. On apprécie le montage qui n’est pas hachuré comme dans les productions de films de ce genre en ces années 2010.

Enfin disons deux mots sur la musique de John Scott qui signe un score éblouissant avec solos de saxo alto sur fond d’orchestre dramatique. Une bien belle composition.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un des randonneurs et manque de tomber dans le précipice, en voulant le remonter, Steve perd son arme: il est démasqué! en quelques secondes il va précipiter tout son petit monde dans le canyon. Scène fulgurante de violence atroce.

L’ANECDOTE

Le coscénariste du film, Daniel Petrie Jr. a écrit « Le flic de Beverly Hills » (« Beverly Hills cop« ) (1984) de Martin Brest et les deux suivants. Il est aussi le scénariste de « The Big Easy, le flic de mon coeur » (« The Big Easy« ) (1986) de Jim McBride. Il écrira de nouveau pour Roger Spottiswoode un autre buddy movie « Turner & Hooch » (1989) une comédie policière avec Tom Hanks et pour partenaire… un dogue de Bordeaux.

NOTE : 15/20

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