Synopsis
Robert Frescia vient d’être promu lieutenant inspecteur dans le comté de Los Angeles. Débarque entre ses pattes l’agent Hal Maguire de la DEA (Drug Enforcement Administration). Celui-ci veut arrêter l’ami de Frescia, Dale McKussic ancien trafiquant de drogue rangé des voitures, et un ponte de la drogue mexicain dénommé Carlos. Robert Frescia ne veut pas faire tomber son ami pour de mauvaises raisons. Il veut des preuves qu’il est toujours dans le trafic de drogue. Pour cela il approche JoAnn Vallenari une propriétaire d’un restaurant chic où tout le gotha de LA et son ami Dale ont leurs habitudes…
CRITIQUE
Robert Towne a écrit quelques chefs d’œuvres « Bonnie & Clyde » (1967) de Arthur Penn, « Chinatown » de Roman Polanski (1974), « Yakusa » (1974) de Sydney Pollack, et quelques bons films « La dernière corvée » (« The last detail ») (1973) de Hal Ashby, « Greystoke, la légende de Tarzan » (« Greystoke: the legend of Tarzan, Lord of the apes« ) (1984) de Hugh Hudson.
Il écrit « Tequila Sunrise » et décide de le mettre en scène. Peut-être un peu encouragé par le studio.
Le scénario est un chouïa alambiqué et décèle de temps en temps quelques petites incohérences sur la présence de certains personnages dans certains lieux. Il possède cependant un vecteur fort: le thème de l’amitié, (un des des deux héros est tiraillé entre deux amitiés incompatibles celle d’un flic et celle d’un trafiquant de drogue international).
Mais le film ne tient pas les promesses du scénario.
Filmé avec l’esthétique de films publicitaires pour des voyagistes, et imprégné par l’aspect tape-à-l’œil de la série télévisée « Deux flics à Miami », le film se noie dans sa forme et en oublie le fond.
Résultat le film est un vrai défilé de mode pour trois mannequins qui accessoirement font les acteurs.
Dommage car le casting était alléchant Moi qui me damnerait pour un film avec Michelle Pfeiffer me voici dans l’expectative puis la déception face à ce spectacle mollasson et lisse comme une carte postale.
Même la musique de Dave Grusin qui n’a pas l’habitude de faire de la soupe ne relève pas la sauce. Le compositeur nous concocte un salmigondis de notes sans intérêt.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
A une table de JoAnn Vallenari, celle-ci et Robert Frescia partagent un dîner. Pour répondre à son sourire sponsorisé par un dentifrice, la propriétaire du restaurant demande au flic si il n’aurait pas la lèvre supérieure collée aux gencives. Un peu d’auto-dérision bienvenue dans ce film un peu pachydermique.
L’ANECDOTE
Pour Mel Gibson le rôle de Dale McKussic s’intercale entre deux rôles de Martin Riggs de « L’arme fatale » (« Lethal weapon« ) (1987) et « L’arme fatale 2 » (« Lethal weapon 2« ) (1989) de Richard Donner.