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Synopsis

Dans la campagne environnant Florence, année 1885, se meurt un vieux paysan qui détient la ferme nommée « La Viaccia ». Trois frères prétendent à l’héritage. Ils passent un pacte: Plutôt que diviser en trois, ils remettent la ferme et ses bénéfices à Ferdinando (Nando) qui est malade et célibataire. A sa mort les deux frères restants pourront alors se partager l’héritage. Stefano qui reste avec sa famille à la ferme, demande à Nando de bien vouloir prendre avec lui son fils Amerigo (Ghigo) et lui apprendre un métier à Florence. Nando accepte. Ghigo sert les clients dans le débit de boisson de Nando. Un jour il rencontre Bianca prostituée dans une maison close. Ghigo tombe amoureux de Bianca qui n’est pas insensible à son charme mais n’oublie pas que c’est l’argent qui est au cœur de son métier. Ghigo vole l’argent dans la caisse de Nando pour se payer les amours de Bianca. Mais Nando s’aperçoit vite du trou dans la caisse…

CRITIQUE

Mauro Bolognini est dans son élément, il dissèque les comportement des humains face à l’amour et l’argent.

Cette thématique sera le ciment de son œuvre et de ses grands films : « L’héritage » (« L’eredità Ferramonti« ) (1976), « Metello » (1970), « La grande bourgeoise » (« Fatti di gente perbene« ) (1974) et « La dame aux camélias » (« La storia vera della signora delle camelie« ) (1981) tous mis en musique par Ennio Morricone qui sera devenu son compositeur fétiche.

« La viaccia » annonce ses futurs chefs d’œuvres.
On y trouve déjà un esthétisme lié au goût du drame.

Florence est filmée de façon admirable. Les scènes de bordel sont dignes d’un peintre. L’âpreté des mœurs de la fin du XIX° siècle sont abordées de plein fouet. La misère paysanne étranglée par le fermage et une bourgeoisie peu préoccupée de la dureté de la vie qu’elle fait subir aux classes inférieures et bien plus par les rentrées d’argent.

Jean-Paul Belmondo poursuit une carrière en Italie après le très bon « La Ciociara » de Vittorio de Sica. Quant à Claudia Cardinale qui a 23 ans, elle enchaîne les très bons films.

Mauro Bolognini s’appuie sur un scénario en partie écrit par Pasquale Festa Campanile co-auteur aussi de « Rocco et ses frères » (« Rocco e suoi fratelli« ) de Luchino Visconti et futur co-auteur du chef d’œuvre du même: « Le guépard » (« Il gattopardo« ) (1963).

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène cruelle de Stefano suppliant la veuve de Nando de ne pas vendre « La Viaccia » sous les yeux de Ghigo qui se meurt.

L’ANECDOTE

Claudia Cardinale 22 ans dont trois de tournage et déjà au compteur: « Le pigeon » « I soliti ignoti » de Mario Monicelli, « Le bel Antonio » (« Il bel Antonio« ) de Mauro Bolognini et « Rocco et ses frères » (« Rocco e suoi fratelli« ) de Luchino Visconti, et « La fille à la valise » (« La ragazza con la valigia« ) de Valerio Zurlini. Qui dit mieux ?

NOTE : 14/20 

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