Synopsis

Guillaume Daubray-Lacaze, maire de sa petite ville de province est un industriel industrieux qui vient de signer un contrat juteux avec des clients japonais. Sa femme Bernadette a réussi à protéger quelques mètres carrés dans leur propriété pour y faire un potager et une serre de fleurs exotiques. Seulement pour honorer le contrat signé, il doit agrandir son usine pour augmenter ses capacités de production. Les machines-outils investissent l’appartement jusque dans la chambre à coucher…

CRITIQUE

Claude Zidi qui a le sens de la distribution réunit la star de la comédie Louis de Funès et l’actrice préférée des français de cette époque, Annie Girardot.

Problème: Le réalisateur a pour collaborateur attitré un piètre scénariste: Michel Fabre auteur de ratages comme « La moutarde me monte au nez » et « La course à l’échalote« . Zidi et Fabre enfonceront le clou avec « Bête mais discipliné« ,  le diptyque « Les sous-doués« , et « Les sous-doués en vacances » puis « Banzaï » et cerise sur le gâteau et « Les rois du gag » qui n’a pas fait rire grand monde.
Cette collaboration s’achèvera avec « Association de malfaiteurs » comédie réussie mais plus grâce au talent des coscénaristes Simon Michaël et Didier Kaminka.

Tout cela pour dire que « La zizanie » ne tient pas debout, les gags tombent à plat, les dialogues de Pascal Jardin sont anémiés, l’action est réduite à la portion congrue, et toute la distribution fait du de Funès.
Le seul qui s’en tire avec les honneurs c’est Maurice Risch.
Le spectateur a de la peine à voir Annie Girardot dans un tel naufrage.

Les décors studio sont hideux.
La santé fragile de De Funès, et donc les assurances, ont obligé un tournage en studio avec une armée mexicaine de médecins prêts à intervenir à la moindre vacillation de la star du cinéma comique français…

Comble de malheur la musique signée Vladimir Cosma est aussi indigente que le film.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le maire du village (Louis de Funès) arrive à un bal masqué, il prend un masque au hasard (le masque de Louis de Funès) et assiste au bal ou entre deux danses il assiste à une imitation du maire (donc de Louis de Funès). Tout cela pour une des scènes les plus indigestes du cinéma français.

L’ANECDOTE

Jean-Pierre Mocky avait contacté Louis de Funès pour un film ayant la même trame dont le titre était « Le boucan« . Il assigne le producteur Christian Fechner et les auteurs du film en justice pour plagiat. En effet Jean-Pierre Mocky, à la demande de l’acteur et sous son contrôle, avait travaillé sur un scénario à la demande de l’acteur. Christian Fechner qui devait produire le film de Jean-Pierre Mocky annule la production. Mais quelques temps plus tard Jean-Pierre Mocky a vent que Christian Fechner produit un film dont le sujet est très ressemblant à son scénario. Sur la base d’enregistrement de discussion entre Louis de Funès et Jean-Pierre Mocky à propos du film « Le boucan« , la justice lui donne raison et condamne la production à hauteur de 250 000 francs. (à l’époque une somme rondelette).

NOTE : 07/10

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