Synopsis

San Francisco années 1970, sur Union Square à midi, un couple déambule sur la place, leur conversation est écoutée et photographiée. C’est Harry Caul et son équipe qui récoltent images et sons avec des micro-canons. Mais aussi des micros proches sur un homme qui les suit. D’ailleurs la femme du couple s’aperçoit qu’ils sont suivis ce qui oblige l’homme à cesser sa filature. Une fois les bandes rassemblées, Harry Caul dans un immense local au fond duquel il a installé son matériel destiné au traitement des écoutes.

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CRITIQUE

 

Ce film est un fleuron du « Nouvel Hollywood« .

« Le gang Anderson » (« Anderson tapes« ) (1971) « Klute » (1971) ont été les signes avant-coureur des grands films paranoïaques qui utilisent les techniques d’enregistrement d’images ou de sons comme base scénaristique.

Films alimentés dans leur contenu par les traumatismes des assassinats de John Fitzgerald Kennedy en 1963 puis coup sur coup de Martin Luther King et Robert Kennedy en 1968, puis du scandale des écoutes du Watergate qui poussera Richard Nixon à la démission en 1974. Parmi ces grands films : « A cause d’un assassinat« , « Les 3 jours du Condor« , « Les hommes du Président« , et évidemment « Conversation secrète« .

Ici Francis Ford Coppola fait une démonstration brillante que les enregistrements peuvent être équivoques et que l’interprétation de ceux-ci peut mener sur de profondes méprises.

Le film est certes moins « sexy » que « Le parrain » son film précédent et que « Le parrain II » son film suivant, mais reste passionnant sur l’état moral d’un pays.

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Ici cela se concentre sur une seule petite phrase échangée par un couple sur une place bondée envahie de bruits parasites. Dans la version originale la phrase équivoque se base sur la façon de prononcer cette phrase par les interprètes.

L’antihéros du film est un solitaire absorbé par sa technologie mais aussi hanté par un échec fatal lors d’une de ses missions d’écoute. Ses relations professionnelles, amicales ou amoureuses tournent souvent au fiasco.
La paranoïa de Caul dresse un mur face à ses interlocuteurs. Quasiment tout relève du secret professionnel. Inutile de dire que ce rôle était taillé pour Gene Hackman qui est dans ce film éblouissant.

Les décors sont souvent trop vastes pour Caul qui se retrouve dans des coins de décors (Union Square, son repère où il travaille, le bureau de son employeur).

La musique de David Shire fait son petit effet en mettant en exergue le côté paranoïaque (une phrase mélodique répétée) , solitaire du héros (le piano solo).

 


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’ouverture du film qui débute par une plongée sur le Union Square.

rueducine.com-palme-d-orL’ANECDOTE

Le film reçoit au festival de Cannes le grand Prix du festival. Le dernier à ce jour. Depuis la Palme d’Or a refait surface elle avait été abandonnée en 1964.

NOTE : 16/20

Video & Photo

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