Synopsis

Brooklyn, années 1970, par une après midi d’été. Sonny, Sal et et un troisième complice, Stevie entrent dans une banque ,l’un après l’autre pour ne pas éveiller les soupçons. Ils ont l’intention de braquer l’agence bancaire. Sal tient en joue le directeur de l’agence tandis que Sonny s’occupe du personnel derrière le comptoir, le troisième se déballonne et fuit les lieux. Mais le coffre est presque vide, et quand le téléphone sonne les flics annoncent qu’ils les attendent à la sortie…

CRITIQUE

Sidney Lumet (1924-2011) a plus que du talent. Il a du génie.

Il est vrai que des films mineurs se sont insérés dans sa filmographie comme le remake du film de John Cassavetes « Gloria« . Mais dans son ensemble c’est un réalisateur qui concentre un grand nombre de films magnifiques dont les thèmes principaux sont la Justice, la Police, la criminalité. Avec toujours un aspect critique et nuancé sur le fonctionnement des institutions de son pays.

Sidney Lumet donne un point de vue compréhensif envers les deux braqueurs, surtout envers Sonny qui est la tête pensante du braquage. Sa naïveté, son humanité joue clairement en sa faveur.

Les flics passent pour des spécialistes de coups tordus dont la parole doit être sans cesse remise en question. Sidney Lumet pose aussi la question de la présence des médias, qui bien que nécessaire en démocratie, jouent eux aussi leur partition et altèrent les relations entre policiers et justiciables rajoutant de l’huile sur le feu ou faisant d’un fait divers une attraction nationale.

Le film repose sur un scénario du talentueux Frank Pierson qui a déjà écrit « Luke la main froide » de Stuart Rosenberg et « Le gang Anderson«  (« The Anderson tapes« ) (1971) pour Sidney Lumet. Frank Pierson recevra l’Oscar du meilleur scénario pour « Un après midi de chien« .
Il repose aussi sur Al Pacino, qui parvient à émouvoir dans son rôle d’homosexuel qui braque une banque pour payer une opération chirurgicale à son compagnon.
Enfin sur le génie de la réalisation de Sidney Lumet et le montage nerveux entrecoupé de scènes magnifiques dans lesquelles Sonny parle avec ses proches de ses motivations et de sa difficulté de communiquer avec eux.
Film sec et nerveux qui commence avec un splendide générique sur les rues de Brooklyn. Un film sans musique hormis les deux génériques rythmés par les pales des hélicoptères de la police.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Sonny sort pour prendre les pizzas qu’il a commandé, la foule le harangue, la police est sur les dents car la situation est difficile à contrôler dans la rue. Sonny exalté, lance des poignées de billets de banque dans la foule qui se jette dessus. Scène remarquable de tension. Sidney Lumet filme Sonny comme une bête fauve qui arpente le trottoir devant la banque. Al Pacino est remarquable d’animalité.

L’ANECDOTE

Le film de Sidney Lumet s’inspire d’un fait réel qui a eu lieu le 22 Août 1972 à Brooklyn. Un certain John Wojtowicz et son complice Salvatore Naturile ont pris en otage durant 14 heures, 9 otages dans une agence bancaire.

NOTE : 16/20

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